Copropriétés : plus de peur que de mal

Par La rédaction | 4 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le taux d’inoccupation des appartements en hausse à Montréal

Même si les copropriétés font toujours l’objet d’un surplus d’offre, « plusieurs indicateurs laissent voir une amélioration de la situation sur le marché de la revente », a affirmé hier la Fédération des chambres immobilières du Québec.

« Nous sommes loin de la catastrophe que plusieurs observateurs prédisaient » il y a peu de temps encore, souligne dans un communiqué la FCIQ, qui regroupe les 12 chambres immobilières de la province, de même que près de 13 000 courtiers immobiliers membres.

Alors qu’en mai 2015, l’offre de copropriétés sur le marché de la revente avait atteint un sommet, avec 20 879 unités à écouler dans l’ensemble de la province, un premier recul en près de six ans a ainsi été enregistré en mars 2016, et ce, après 67 hausses mensuelles consécutives.

Par la suite, l’offre a diminué constamment, de sorte qu’au cumul de 2016, les inscriptions sur la plateforme de vente Centris ont reculé de 3 % par rapport à la même période l’an dernier, poursuit la FCIQ.

REGAIN DES VENTES À MONTRÉAL

Après avoir baissé de 2012 à 2014, les ventes de copropriétés au Québec se sont par ailleurs redressées depuis. Grâce à une hausse de 3 % du nombre de transactions l’an dernier, puis de janvier à août cette année, les ventes par l’entremise d’un courtier immobilier affichent en effet une croissance de 6 % par rapport à la même période en 2015.

Toutefois, la situation « varie beaucoup » selon le secteur géographique, indique l’organisme. Dans la région métropolitaine de Montréal, le nombre de transactions a progressé de 8 % depuis le début de l’année, tandis qu’il est resté stable à Gatineau et a reculé de 4 % du côté de Québec.

Malgré ce regain d’activité et la baisse récente du nombre de copropriétés à vendre, le nombre d’unités disponibles sur le marché résidentiel québécois demeure cependant élevé, note la Fédération des chambres immobilières. Résultat, « le vaste choix qui s’offre aux acheteurs leur confère un net avantage lors des négociations », ce qui se traduit notamment par « des prix médians qui progressent lentement et des délais de vente plus longs ».

PAS DE PRESSION SUR LES PRIX

Les conditions du marché, qui favorisent les acheteurs depuis les trois dernières années, se sont néanmoins resserrées dans les régions de Montréal et de Gatineau, relève la FCIQ.

Dans celle de Québec, en revanche, la situation a évolué différemment. Depuis la fin de 2015, le recul du nombre de transactions, combiné à la progression des offres, a « renforcé ainsi l’avantage déjà détenu par les acheteurs lors des négociations ».

Du côté des prix, l’évolution a été « très modérée » depuis maintenant plus de trois ans. En effet, le prix médian pour l’ensemble de la province n’a progressé que de 4 % de 2012 à 2015, tandis que les variations annuelles ont oscillé entre 1 % et 2 %.

Pour 2016, le prix médian des copropriétés (220 000 $) y demeure inchangé par rapport à la même période l’an dernier, même si ce résultat masque certaines disparités régionales : le marché de Montréal (237 890 $) affiche une légère hausse de prix de 1 % depuis janvier, alors que ceux de Gatineau (161 900 $) et de Québec (190 000 $) enregistrent des baisses de l’ordre de 2 % et de 4 %, respectivement.

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