Coupes à la Banque Nationale : aucun conseiller touché

Par La rédaction | 31 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture
La Banque Nationale veut séduire les millionnaires de l’Ouest

Aucun professionnel du conseil financier ne figure parmi les 600 employés qui seront mis à pied par la Banque Nationale du Canada (BNC), rapporte notre publication sœur Advisor.

Ce n’est pas nécessairement une surprise, fait-elle remarquer, considérant la bonne performance des services de gestion de patrimoine de la BNC. Les résultats financiers d’août montrent que ce segment est en grande partie responsable de l’augmentation de 6 % des profits de l’institution au troisième trimestre. Les revenus nets de la gestion de patrimoine s’élevent à 80 M$, en hausse de 5 % par rapport aux 76 M$ de la même période l’année précédente.

Les professionnels du conseil financier se retrouvent donc dans l’un des créneaux sur lesquels la banque souhaite miser, notamment par de nouvelles embauches. Car si la BNC compte supprimer 600 postes cette année et réaffecter 300 autres employés à de nouvelles tâches, elle entend aussi embaucher entre 400 et 600 personnes dans la vente, le service et les nouvelles technologies.

UN SECTEUR EN ÉVOLUTION

Ces changements à la BNC témoignent d’une réelle dynamique dans le secteur bancaire canadien. Placées devant une évolution des exigences des consommateurs et la montée d’une compétition venue des FinTech, les banques cherchent à s’ajuster.

« Les banques affrontent une menace sur les marchés et s’affairent activement à lui faire face, note Paul Battista, directeur des services de conseils financiers chez EY. Elles transforment leurs modèles d’affaires et d’opération. »

« Les consommateurs s’attendent à ce que les institutions avec lesquelles ils font affaire en sachent beaucoup plus qu’avant sur leurs clients, et qu’en conséquence, elles leur proposent des services, des offres et des conseils personnalisés », ajoute-t-il.

LA VOIE DE L’AVENIR

Selon lui, les meilleures banques et les meilleurs conseillers savent qu’il faut très bien connaître les besoin de la clientèle, afin de comprendre quelles sont ses attentes et déterminer comment mieux la servir.

Les investisseurs veulent avoir de plus en plus de contrôle sur la façon et le moment où ils interagissent avec leurs banques et conseillers, mais aussi sur les termes de cette relation. Paul Battista suggère de continuer à offrir des rencontres en personne, mais aussi de trouver des manières d’introduire les technologies et services numériques afin de décupler la productivité.

La rédaction vous recommande :

La rédaction