COVID-19 : pas évident de conserver ses meilleurs talents

Par La rédaction | 3 novembre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un récent rapport émis par la firme de recrutement de personnel Robert Half démontre une préoccupation de la part des cadres supérieurs sondés. Ainsi, pas moins de 82% d’entre eux vivent dans l’incertitude d’être en mesure de conserver les meilleurs talents au sein de leurs entreprises en ces moments troubles.

C’est la rémunération qui est l’une des causes principales de cet état de fait. Ainsi, de ce 82% d’inquiets, la moitié blâme les gels et réductions de salaires potentiels qu’entraîne la présente situation de pandémie liée à l’éclosion de la COVID-19. Selon les chiffres du sondage, ce sont 75% des entreprises canadiennes qui auraient « maintenu ou augmenté le salaire des nouveaux employés depuis le début de la pandémie », mais il n’en demeure pas moins que la situation n’est pas la même partout.

« La pandémie a fait en sorte que les organisations sont passées à la vitesse supérieure et que de nombreux employés ont assumé des charges de travail plus lourdes », indique David King, président de district principal chez Robert Half.

« Même si certaines entreprises offrent des avantages non monétaires, comme des options offrant une plus grande flexibilité dans la journée de travail ou l’accès à d’importantes ressources en santé et bien-être, beaucoup ont aussi été forcées de réduire ou de geler les salaires. Pour cette raison, les employeurs doutent de plus en plus de leur capacité à maintenir en poste des employés très performants alors qu’ils continuent de faire face aux répercussions économiques de la COVID-19 », peut-on lire.

Début octobre, un article publié chez Conseiller indiquait qu’« en pleine période d’incertitude, les employeurs du Québec qui prévoient augmenter les salaires de leurs employés, en 2021, pensent accorder des hausses de 2,6 %. Mais un pourcentage significatif prévoit imposer un gel […] Environ 20 % à 40 % de ces employeurs, selon la firme qui a mené une consultation et le mois où elle l’a menée, prévoient imposer un gel de leur enveloppe salariale en 2021. »

MIEUX PAYÉ QU’AVANT

Le sondage révèle que 56 % des cadres supérieurs interrogés indiquent que les rémunérations de départ des nouveaux employés sont restées stables depuis le début de la COVID-19, alors qu’une majorité des contrats d’embauche se ferait présentement avec une rémunération égale ou supérieure à la situation pré-COVID.  D’ailleurs, 81% des répondants ont admis être prêts à négocier les termes d’un nouveau contrat de la même manière qu’ils l’étaient il y a un an. Du lot, 24% affirment même être « plus ouverts à discuter du salaire de départ avec les candidats à l’heure actuelle qu’il y a 12 mois ».

« Il est maintenant crucial de connaître les tendances salariales actuelles pour être prêt à offrir les salaires concurrentiels nécessaires pour embaucher rapidement les meilleurs talents », ajoute M. King.

Le site de Robert Half propose un calculateur de salaires qui se veut un outil permettant de « connaître les échelles salariales de départ des emplois qui vous intéressent ou des postes que vous devez pourvoir. »

Le sondage a été mené par une firme de sondage indépendante du 10 juillet au 9 août 2020. Il comprend des réponses de plus de 600 cadres supérieurs travaillant dans des entreprises qui comptent 20 employés ou davantage, partout au Canada.

La rédaction