Un grand pas en arrière pour les femmes

Par La rédaction | 2 septembre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : istockPhoto/KrizzDaPaul

Les efforts gouvernementaux pour accroître la présence des femmes dans des postes de pouvoir ont été minés par la pandémie de la COVID-19, rapporte Bloomberg.

Un nouveau record lié au nombre d’emplois chez les femmes a été atteint en septembre 2019, selon les chiffres de Statistique Canada, mais il n’aura été que de courte durée, indique la publication.

Ces constatations font référence à différents sondages menés auprès des femmes dans la finance. Ceux-ci ont révélé que, contrairement aux hommes, les femmes auraient déjà pensé à abandonner leur emploi, dans la foulée des bouleversements provoqués par  la pandémie. D’autres ont envisagé d’accepter une diminution de leurs heures de travail.

Il note aussi que la réouverture des écoles cet automne sera un élément décisif pour les carrières de certaines mamans de jeunes enfants. Des doutes persistent quant aux mesures prises pour rouvrir les écoles, ce qui a des répercussions sur l’économie canadienne.

« Nous ne pouvons pas rouvrir complètement nos économies tant que nous ne pourrons pas rouvrir les écoles en toute sécurité. Et nous ne pourrons peut-être pas rouvrir les écoles en toute sécurité », estime Frances Donald, économiste en chef mondiale de Gestion de placements Manuvie, en entrevue avec Bloomberg.

LES FEMMES ÉCOPENT

Et lorsque la famille traverse des moments plus difficiles, « ce sont encore généralement les femmes qui prennent du recul pour s’assurer que le ménage continue de fonctionner », affirme pour sa part Camilla Sutton, directrice générale de l’organisation Women in Capital Markets.

Bloomberg note que, face à ces différents défis, la souplesse des employeurs est vitale.

« La flexibilité est importante, estime Sarah Kaplan, directrice de l’Institute for Gender and the Economy de la Rotman School of Management de l’Université de Toronto, mais il faut d’abord éliminer la stigmatisation qui empêche souvent les femmes qui réussissent de la demander. L’un des avantages que les hommes en fassent plus à la maison au cours de la pandémie est qu’ils comprendront probablement mieux les pressions exercées sur les femmes qui travaillent. Peut-être que ce sera une prise de conscience pour les hommes », ajoute Camilla Sutton.

La rédaction