Des banques d’ici auraient financé des producteurs de bombes

Par La rédaction | 20 juin 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Au moins quatre institutions financières canadiennes auraient investi des centaines de millions de dollars dans des compagnies qui fabriquent des bombes dites « à sous-munitions », rapportait La Presse Canadienne la semaine dernière.

L’information a été dévoilée dans un rapport du groupe PAX, une organisation néerlandaise pour la paix qui fait partie d’une coalition internationale luttant contre l’utilisation d’armes généralement liées à la mort de civils. Pas moins de 565 M$ auraient ainsi été investis par la Financière Manuvie, la Banque Royale (RBC), CI Financial et la Financière Sun Life. Le Canada a signé la Convention des Nations unies interdisant les armes à sous-munitions, mais celle-ci n’interdit pas explicitement les investissements.

28 MILLIARDS $ AU TOTAL

Les banques canadiennes ne sont pas les seules institutions qui ont placé de l’argent dans ces compagnies productrices d’armes ; au niveau mondial, 28 milliards $ ont été investis par 158 entreprises entre juin 2012 et avril 2016.

C’est la compagnie américaine Textron qui serait la bénéficiaire des investissements canadiens. CI Financial a indiqué à la Presse Canadienne qu’elle n’avait plus d’argent investi auprès de cette entreprise, qui est l’un des plus grands fabricants du type de bombe décrié dans le rapport du groupe PAX.

Toutefois, la RBC et la Manuvie y auraient respectivement investi 132 M$ et 48 M$.

Si RBC a indiqué dans une déclaration écrite qu’elle « s’efforce de contrôler les opérations pour lesquelles elle verse de l’argent et qu’elle prend les mesures nécessaires pour élargir ses politiques au-delà des investissements », Manuvie et Sun Life n’ont pas répondu aux demandes d’entrevue de la Presse Canadienne.

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