Desjardins domine l’investissement responsable

Par La rédaction | 4 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Desjardins est numéro un au Canada en matière d’investissement responsable (IR), tant au Québec que dans le reste du pays, rapporte Le Devoir.

Interrogée par le quotidien, Rosalie Vendette, conseillère principale en IR chez Desjardins, indique en effet que ce type d’investissement a dépassé la barre des deux milliards de dollars en 2016 au Mouvement.

« Ce montant de deux milliards, c’est de l’épargne de nos membres et de nos clients; il n’y a pas de fonds de pension là-dedans, ce sont des individus qui investissent », souligne-t-elle. Au 30 juin, l’IR représentait ainsi 9 % des avoirs des clients qui étaient placés dans des fonds et 20 % dans le cas des personnes ayant choisi d’effectuer des placements d’épargne.

Se disant impressionnée par ces résultats, Rosalie Vendette souligne que « 20 %, c’est tout de même une personne sur cinq, ce qui nous distingue largement par rapport à d’autres institutions financières comparables au Canada, où on n’a pas progressé de la même manière ».

DES PLACEMENTS SÉCURITAIRES

Selon la conseillère, la clé de ce succès réside dans le fait que le Mouvement s’est donné les moyens de sa politique. « Il y a déjà plusieurs années qu’on s’efforce de faire connaître l’investissement responsable, non seulement sur le plan de la commercialisation et des produits, mais aussi sur le plan de la sensibilisation », explique-t-elle. Grâce, notamment, à « de nombreuses initiatives éducatives, parce qu’on sait que ce type d’investissement n’est pas très connu ».

Autant d’initiatives qui ont porté leurs fruits, assure la représentante de Desjardins. « Lorsque les gens découvrent l’IR, ils sont intéressés » et « plus de 50 % » d’entre eux souhaitent y adhérer, insiste-t-elle. « Du moment qu’on est capables de faire la démonstration et de convaincre le client qu’il n’y a pas de perte de rendement, qu’il n’y a aucun sacrifice auquel consentir, tout ce qu’il obtient, c’est un plus. »

Quant aux risques, Rosalie Vendette assure qu’ils sont moins élevés qu’avec des outils de placement traditionnels. « Les recherches universitaires tendent à démontrer que c’est un placement moins risqué. La logique est la suivante : lorsqu’on regarde un plus grand ensemble de risques, qui vont jusqu’à ceux d’ordre extrafinancier, qui sont moins traditionnels, cela veut dire aussi une gestion moins risquée. »

TROIS NOUVEAUX FONDS

Pour accroître encore davantage sa présence sur ce créneau, Desjardins a lancé en juin trois produits destinés à séduire une nouvelle clientèle. Le premier, le Fonds SociéTerre Obligations environnementales, se présente comme le premier outil de placement canadien à investir dans les obligations environnementales émises par des États et des compagnies dans le monde. Selon Rosalie Vendette, il constitue « une réponse directe aux enjeux environnementaux et aux défis des changements climatiques » et consiste en obligations « qui visent à financer des projets ou des entreprises intervenant uniquement dans ce domaine ».

Le Fonds Desjardins SociéTerre Technologies propres, quant à lui, est le premier fonds commun de placement au Canada à offrir aux investisseurs particuliers l’opportunité de financer des technologies dans le domaine de l’efficacité énergétique et de l’environnement. Ce produit « investit dans des sociétés de petite et moyenne capitalisation un peu partout dans le monde. Sa particularité, c’est que les sociétés sont choisies en fonction des technologies propres », précise Rosalie Vendette.

Enfin, le Fonds Desjardins SociéTerre Actions américaines vient compléter cette panoplie. Il « intègre les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans la sélection de titres de compagnies américaines de grande qualité », précise Le Devoir.

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