Dettes personnelles : les Québécois, champions de l’optimisme

Par Ronald McKenzie | 2 février 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les Québécois figurent parmi les Canadiens les moins enclins à être préoccupés par leur endettement actuel, révèle l’indice RBC de perspectives de consommation au pays. En effet, 51 % d’entre eux ne s’en font pas avec leur situation de débiteur, comparativement à 58 % dans le reste du pays.

En moyenne, les Québécois estiment qu’ils seront (ou sont déjà) libérés de toute dette à 54 ans, soit trois ans plus tôt que la moyenne nationale de 57 ans.

RBC note que cette perception varie beaucoup selon les groupes d’âge. En effet, les Canadiens de 18 à 34 ans indiquent qu’ils s’attendent à ne plus avoir de dettes à 43 ans, en moyenne, alors que les personnes de 35 à 54 disent que cela se produira à 59 ans. Quant aux Canadiens de 55 ans ou plus, ils ne prévoient pas être libérés de leurs dettes avant l’âge de 66 ans, en moyenne.

RBC trouve « intéressant » l’optimisme des Québécois vis-à-vis de leurs dettes. En effet, ils ne sont que 44 % à estimer que, actuellement, la situation globale de l’économie canadienne est bonne. C’est 12 % de moins qu’en décembre. Ils sont également les moins optimistes au pays en ce qui concerne l’amélioration de l’économie canadienne en 2010 (47 % par rapport à 56 % en décembre et à une moyenne nationale de 56 %).

Lorsqu’il est question de l’état de l’économie canadienne au cours du prochain trimestre, les Québécois, avec les résidants des Prairies, sont les moins disposés à l’optimisme : 30 % seulement d’entre eux s’attendent à voir le contexte s’améliorer. Pire, près d’un Québécois sur quatre (23 %) prévoit une détérioration des conditions économiques au cours de cette période.

Enfin, les Québécois ont été plus nombreux en janvier qu’en décembre à manifester des craintes à l’égard de l’emploi. Selon l’étude de RBC, 26 % des habitants de la Belle Province craignent de perdre leur travail. C’est 5 % de plus qu’en décembre.

RBC n’explique pas pourquoi les Québécois ne se soucient pas outre mesure de leurs dettes. En revanche, elle note que cette confiance s’étend à leur perception de leur situation financière personnelle qui, selon presque la moitié d’entre eux (49 %), s’améliorera au cours de la prochaine année. Il s’agit du niveau d’optimisme le plus élevé au pays et d’une hausse considérable par rapport à décembre (43 %).

RBC anticipe une croissance du PIB réel du Québec de 2,5 % en 2010 et une croissance plus prononcée de 3,7 % en 2011.

Ronald McKenzie