Épargne : les Québécois ont encore et toujours besoin d’aide

Par Ronald McKenzie | 21 avril 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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C’est connu, les épargnants québécois font preuve d’analphabétisme financier. Mais au moins, ils ont la clairvoyance de l’avouer. Voilà l’un des constats qui ressort du plus récent Rapport sur l’épargne de TD Canada Trust.

L’étude indique que 70 % des personnes interrogées admettent ne pas trop s’y connaître en matière d’épargne. Une majorité d’entre elles (53 %) souhaiteraient obtenir des conseils professionnels pour économiser davantage, réduire leur dette (49 %) et établir un budget (39 %).

L’intervention des professionnels des services financiers semble de plus en plus nécessaire, car les Québécois peinent à joindre les deux bouts. En effet, plus du tiers des participants (35 %) ne disposent d’aucune économie en cas d’urgence, et 54 % estiment qu’il est extrêmement difficile, voire impossible, de mettre de l’argent de côté.

Le rapport de TD indique que ceux qui ont de la difficulté à épargner s’endettent encore davantage en raison des frais d’intérêts et de retard. Ainsi :

* 22 % des Québécois n’effectuent que le paiement minimal sur leurs cartes de crédit.

* 11 % d’entre eux versent régulièrement des pénalités parce qu’ils paient leurs factures en retard.

* 8 % n’ont pas les moyens de payer toutes leurs factures mensuelles.

Quand même, tout n’est pas sombre. Par exemple, 34 % des Québécois ont mis de côté l’équivalent d’au moins quatre mois de frais de subsistance en prévision des jours difficiles. Selon le rapport de TD, des services tels que les programmes d’épargne automatique les aident à reprendre leurs finances en mains. Ceux qui sont inscrits à un tel programme sont plus susceptibles d’avoir économisé l’équivalent d’entre un et trois mois de frais de subsistance, comparativement à ceux qui n’y participent pas (72 % contre 63 %).

Outre effacer le solde de leurs cartes de crédit, les principaux objectifs financiers des Québécois consistent à épargner en vue de la retraite (66 %), à rembourser une marge de crédit ou un prêt (61 %) et à épargner en prévision d’une dépense importante (57 %). Pour atteindre leurs objectifs, 63 % d’entre eux indiquent mettre de côté une partie de leur salaire chaque mois, et 29 % disent être capables d’épargner plus de 10 % de leur revenu.

Le Rapport sur l’épargne 2011 de TD Canada Trust a été réalisé à la suite d’un sondage en ligne mené en décembre dernier auprès de 1 003 Canadiens adultes, dont 238 résidents du Québec.

Ronald McKenzie