Été chaud pour les ventes de logements à Montréal

Par La rédaction | 7 août 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Alors que les marchés en surchauffe de Toronto et Vancouver connaissent des baisses de ventes résidentielles, la grande région montréalaise a plutôt établi un record en juillet, selon les plus récentes données de la Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM).

Ainsi, 3 075 ventes ont été conclues au cours du mois, ce qui représente une augmentation de 16 % par rapport à la même période l’an dernier et le meilleur chiffre pour juillet depuis huit ans. Toutefois, l’offre de propriétés à vendre sur le système Centris des courtiers immobiliers (24 412) a diminué de 15 % par rapport à juillet 2016.

Au total, 1 712 maisons unifamiliales (+13 %), 1 071 copropriétés (+24 %) et 289 plex (+2 %) ont trouvé preneur durant le mois. À titre de comparaison, les ventes de logements ont au contraire plongé de plus de 40 % à Toronto, tandis qu’elles ont fléchi de 8,2 % à Vancouver.

LES VENDEURS D’UNIFAMILIALES AVANTAGÉS

L’activité immobilière a été particulièrement soutenue sur l’île de Montréal (+21 %) et dans Vaudreuil-Soulanges (+19 %), tandis qu’à Laval et sur la Rive-Nord, le nombre de transactions a grimpé de 14 %. La Rive-Sud a vu ses ventes progresser de 6 %.

Les prix des maisons ont aussi progressé dans la région métropolitaine, même s’ils restent largement inférieurs à ceux observés à Vancouver et à Toronto. Le prix médian des unifamiliales a ainsi augmenté de 8 %, pour atteindre 323 000 dollars. De leur côté, la moitié des plex de deux à cinq logements se sont vendus à un prix supérieur à 489 000 dollars, une progression de 7 % sur un an. Les ventes de copropriétés, quant à elles, se sont conclues à un prix médian de 256 000 dollars, soit 2 % de plus qu’en juillet 2016.

« Les conditions de marché pour la revente favorisent de plus en plus les vendeurs de maisons unifamiliales, ce qui explique pourquoi les hausses de prix sont plus soutenues depuis quelques mois. Les conditions sont aussi à l’avantage des vendeurs pour le plex, tandis qu’elles sont près de l’équilibre pour la copropriété », explique dans un communiqué le président du conseil d’administration de la CIGM, Mathieu Cousineau.

DES PRIX EN BAISSE À TORONTO ET VANCOUVER

Pendant que tous les yeux étaient tournés vers Vancouver et Toronto, le marché de l’habitation de Montréal a évité la frénésie qui a forcé les gouvernements de la Colombie-Britannique et de l’Ontario à intervenir, commente pour sa part La Presse Canadienne (PC). En avril, l’Ontario a instauré une série de mesures pour améliorer l’accessibilité à la propriété, notamment en imposant une taxe de 15 % aux acheteurs étrangers. Depuis, bien qu’il demeure en hausse par rapport à l’an dernier, le prix moyen des propriétés vendues à Toronto a reculé de près de 175 000 dollars comparativement à son sommet de l’année de 920 791 dollars.

À Vancouver, la province a elle aussi imposé une taxe de 15 % aux acheteurs étrangers il y a un an, et le volume de transactions a immédiatement culbuté. Même si les ventes de logements y ont reculé en juillet, l’indice de référence des prix pour toutes les propriétés résidentielles de la région a franchi le cap du million de dollars pour la première fois pour s’établir à 1 019 400 dollars, un bond de 8,7 % par rapport à juillet 2016.

Le ralentissement de la cadence des ventes à Vancouver et à Toronto survient aussi alors que les taux d’intérêt hypothécaires ont commencé à grimper, note la PC. La Banque du Canada a haussé le mois dernier son taux directeur pour la première fois en près de sept ans. Cette décision a fait grimper les taux des hypothèques à taux variables. Les rendements obligataires ont aussi augmenté, ce qui a une incidence sur le coût des nouvelles hypothèques à taux fixes.

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