« Faillite du siècle » : RBS s’entend avec des actionnaires

Par La rédaction | 30 mai 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un groupe représentant plusieurs gros actionnaires de Royal Bank of Scotland vient de conclure une entente qui devrait permettre à la banque britannique d’éviter un procès pour avoir menti sur sa santé financière en 2008, rapporte Reuters.

Les participants du RBoS Shareholder Action Group, qui poursuivaient l’institution financière et certains de ses anciens dirigeants, dont l’ex-directeur général Fred Goodwin, ont finalement annoncé qu’ils avaient accepté sa dernière offre présentée la semaine dernière.

« Après avoir étudié attentivement la nouvelle proposition […], nous avons décidé d’accepter l’offre à 82 pences par action au nom de nos membres. […] C’est une décision qui a l’entier soutien de nos conseils légaux », indique le groupe dans une lettre datée du 27 mai, mais publiée seulement lundi.

CERTAINS PLAIGNANTS VEULENT UN PROCÈS

RBoS Shareholder, qui regroupe quelque 9 000 investisseurs privés et une vingtaine d’institutionnels, reconnaît cependant que certains de ses membres risquent d’être déçus, souligne Reuters. L’accord coûtera environ 200 millions de livres (347 millions de dollars canadiens) à RBS, mais lui évitera la publicité négative et le résultat incertain d’un long procès.

La banque basée à Édimbourg a déjà signé une entente du genre l’année dernière avec un groupe encore plus important d’actionnaires, ce qui lui avait alors coûté 800 millions de livres (1,38 milliard de dollars).

Selon des sources proches du dossier, certains actionnaires entendent néanmoins poursuivre la procédure entamée devant la justice britannique s’ils parviennent à trouver des fonds pour la financer, indique Reuters. L’ouverture du procès a été reportée la semaine dernière afin de permettre à RBS et à RBoS Shareholder de finaliser leur accord. Sans cette entente, les procédures devaient commencer le 7 juin.

LES ACTIONNAIRES ONT PERDU 80 % DE LEUR MISE

La banque était poursuivie par plusieurs milliers d’investisseurs mécontents après qu’elle ait procédé à une augmentation de capital de plus de 12 milliards de livres (20,1 milliards de dollars) en 2008, à la veille de la crise financière. Quelques mois plus tard, elle frôlait la faillite. L’État britannique l’a sauvée par une recapitalisation de 46 milliards de livres, mais ses actionnaires ont perdu près de 80 % de la valeur de leurs placements, rappelle Reuters.

Pour échapper à un procès dommageable pour son image de marque, elle a bonifié sa proposition de dédommagement, la portant à 82 pence par action au lieu des 43,1 pence de son offre initiale, bien loin cependant des 200 à 230 pence que les investisseurs lésés avaient payé pour acheter des titres en 2008.

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