Faut-il bouder le secteur financier mondial?

Par Murdo MacLean | 24 août 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Pgiam / istockphoto

Les performances mondiales des institutions et services financiers ne sont « pas si impressionnantes » aux yeux de Murdo MacLean, gestionnaire de l’investissement chez Walter Scott, à Édimbourg en Écosse.

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« Depuis la fin 2020, le secteur bancaire a connu un regain suivi par une stagnation par rapport aux autres pans de l’économie. Il est vrai que les banques et services financiers performent bien dans les périodes de forte croissance économique, car celle-ci fait croître les demandes de prêts et les taux d’intérêt tendent à remonter au bénéfice des prêteurs. Si on prend le marché américain, on peut dire que la reprise d’après-COVID a été un catalyseur », observe Murdo MacLean.

Mais selon l’expert, si les grandes banques américaines ont enregistré d’importantes hausses de profits dans la négociation et de l’investissement au premier trimestre, leurs profits du côté des prêts n’ont pas de quoi impressionner.

« Dans nos analyses des banques, nous remarquons très souvent que la croissance de leurs prêts est éclipsée soit positivement, soit négativement par leur division d’investissement. Et quand nous cherchons à comprendre ce volet de leurs opérations, c’est presque impossible, car ce sont de véritables boîtes noires et il est très difficile de prédire les revenus et le momentum des opérations d’investissement dans l’avenir. Voilà pourquoi les banques sont absentes de nos portefeuilles », déclare Murdo MacLean.

« Nous cherchons plutôt des entreprises dont les états financiers indiquent un faible niveau de risque, que nous sommes en mesure de quantifier. Nous préférons qu’elles génèrent d’importants rendements sur le long terme à partir de capital non garanti; autrement dit, qu’elles génèrent du rendement en réinvestissant dans leurs activités. Et le financement de ce réinvestissement doit se faire avec les flux de liquidités internes plutôt qu’avec des emprunts », poursuit-il.

Selon lui, le marché est en train de se reconcentrer fermement sur la qualité des fondamentaux des entreprises plutôt que sur la croissance et le prix de leur titre.

« Nous évaluons les entreprises sur la base de ce qu’elles deviendront d’ici cinq à dix ans, pas dans le prochain trimestre. C’est pourquoi nous sommes à l’affût d’idées prometteuses dans des secteurs de l’économie qui devraient gagner en importance dans les années à venir. Il n’est donc pas surprenant de trouver beaucoup de titres en TI dans nos portefeuilles. Les technologies ont une présence grandissante dans nos vies, ce qui donne une grande variété au secteur », dit Murdo MacLean.

Il cite également les soins de santé, qui profitent de la croissance mondiale de l’espérance de vie, selon lui.

« Nous sommes d’avis que la pandémie et ses effets à long terme vont favoriser de nombreuses entreprises qui planifient déjà un avenir où les technologies jouent un plus grand rôle, qu’il s’agisse de vivre plus vieux et plus confortablement, de vendre aux consommateurs, ou d’automatiser les lieux de travail. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Murdo MacLean

Murdo est un gestionnaire de placements pour particuliers. Il s’est joint à Walter Scott en 2006 est a passé 12 ans au sein de l’équipe de recherche, où il s’est concentré sur les actions japonaises et américaines. Il s’est joint à l’équipe de service à la clientèle en janvier 2019. Avant de se joindre à Walter Scott. Murdo a vécu et travaillé au Japon pendant six ans. Il est titulaire d’un baccalauréat spécialisé en japonais et en marketing de l’université de Stirling et a réussi le test de compétence linguistique de niveau 1.