Finances personnelles : les femmes aux commandes

Par La rédaction | 13 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les femmes ont bel et bien les mains sur le volant, en route vers leurs objectifs financiers. Un récent sondage de la Banque CIBC démontre que parmi celles qui ont des placements, 92 % disent être principalement ou conjointement responsables des décisions financières de leurs ménages.

De fait, ces femmes se répartissent moitié-moitié entre celles qui sont le principal décideur et celles qui partagent cette responsabilité avec un conjoint ou un autre membre de la famille. Les femmes de la génération Y (18-34 ans) sont deux fois plus susceptibles de gérer elles-mêmes leurs placements, par l’intermédiaire d’un courtier en ligne ou d’un courtier à escomptes, que les plus âgées.

MANQUE DE CONFIANCE

Cependant, si elles contrôlent leur destinée, les femmes manqueraient encore de confiance en elles lorsque vient le temps de gérer leurs investissements, selon les données de CIBC. À peine la moitié (54 %) soutient se faire confiance pour prendre des décisions en matière de placements, et 65 % des femmes admettent trouver les placements difficiles à comprendre. Les femmes de la génération Y, lesquelles contrôlent davantage leurs finances, sont 76 % à admettre que les placements sont source de confusion. Dans l’ensemble, seulement 27 % des femmes en discutent avec des amis ou la famille.

Si les femmes prennent d’importantes décisions en matière de stratégie financière et de patrimoine pour elles et leur famille, il faudra donc œuvrer à bâtir cette confiance. « Les résultats de notre sondage montrent clairement qu’il y a encore du travail à faire pour aider les femmes à gagner en confiance, indique Sarah Widmeyer, directrice générale et chef, Groupe des stratégies de Gestion des avoirs à la Banque CIBC. Pour la plupart des femmes, une simple conversation sur le rendement des placements ne suffit pas. Elles veulent savoir comment une stratégie de placement les aidera à réaliser leurs objectifs. »

DES FEMMES PRUDENTES

Les résultats du sondage CIBC confortent l’idée reçue selon laquelle les femmes seraient des investisseuses plus prudentes que les hommes, comme le confirmait aussi cette récente enquête française. Lorsqu’elles pensent à leur portefeuille de placements, les trois quarts (72 %) des répondantes du sondage de CIBC mentionnent la sécurité comme étant très importante, devant la croissance (58 %). De plus, elles sont nombreuses à trouver le marché anxiogène. En effet, sept femmes sur dix soutiennent s’inquiéter de la volatilité des marchés.

Il ne faut donc pas s’étonner de constater que près de la moitié d’entre elles (48 %) garnissent leur portefeuille de retraite de produits garantis et d’épargne, alors qu’à peine plus d’un tiers (37 %) y place des actions, incluant des fonds communs de placement. Une tendance loin de s’inverser, puisque 55 % des femmes sondées envisagent d’investir à l’avenir dans des produits garantis et d’épargne, contre 29 % seulement dans des actions et 17 % dans des obligations.

Cette aversion au risque nuit-elle aux femmes? Tout dépend de l’objectif, rappelle Sarah Widmeyer. Elle précise que « cela peut devenir un problème si vous épargnez pour un objectif à long terme, comme la retraite ». Pour éviter de laisser la confiance miner les chances d’atteindre leurs objectifs, elle suggère aux femmes d’en discuter avec un professionnel du conseil financier.

Plus de 80 % des femmes de 55 ans et plus détiennent des placements gérés par une autre personne ou une firme, comme un planificateur financier ou un spécialiste en services financiers, contre 71 % des 35-54 ans et 54 % des 18-34 ans.

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