Forte création d’emplois en mars

Par Ronald McKenzie | 9 avril 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Agréable surprise sur le front de l’emploi au Canada en mars. Statistique Canada rapporte que 82 300 nouveaux postes ont été créés au pays, dont plus du tiers au Québec. L’Ontario et le Manitoba ont également fait bonne figure.

Cette hausse de l’emploi a fait diminuer le taux de chômage de 0,2 point de pourcentage à 7,2 %.

Au Québec, l’économie a généré un total de 36 400 emplois en mars par rapport à février, ramenant le taux de chômage à 7,9 %, en baisse de 0,5 %. Environ les deux tiers de ces nouveaux emplois sont des postes à temps plein (23 900), alors que 12 600 autres sont à temps partiel.

« Une fois de plus, les résultats de l’Enquête sur la population active ont déjoué les pronostics les plus optimistes. Le gain de 82 300 emplois répertorié en mars est près de huit fois plus élevé que ce qui était prévu par le consensus des prévisionnistes », a commenté Benoit P. Durocher, économiste principal au Mouvement Desjardins.

La hausse de l’emploi est répertoriée dans plusieurs industries. Se démarquent les soins de santé (31 500), l’information, la culture et les loisirs (28 300), les administrations publiques (15 000), ainsi que la fabrication (11 800).

Le fait que le Québec, l’Ontario et le Manitoba se retrouvent au cœur du rebond est toutefois une coïncidence qui amène à la prudence. « Ces régions ont particulièrement été touchées par le temps exceptionnellement clément observé en mars dernier. Il est donc possible que les processus de désaisonnalisation aient été déjoués, ce qui aurait contribué à gonfler la création d’emplois dans ces provinces », analyse Benoit P. Durocher.

Il faut donc prendre ces données positives avec des pincettes. En effet, il n’est pas rare qu’une forte hausse d’un indicateur économique soit suivie d’une certaine correction le mois d’après. Tout de même, l’économiste se réjouit de cette belle performance. « La vive création d’emplois survenue en mars améliore grandement le portrait global du marché du travail au Canada », conclut Benoit P. Durocher.

Ronald McKenzie