France : le compte « sans banque » fait un tabac

Par Rémi Maillard | 21 janvier 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Moins d’un an après son lancement, le Compte-Nickel, ce compte bancaire « sans banque » qui s’ouvre en cinq minutes chez un buraliste, fait un malheur auprès des consommateurs de l’Hexagone, rapporte Le Figaro.

Au point même qu’en novembre dernier, il a dépassé, avec 9700 demandes, les banques en ligne quant au nombre d’ouvertures de comptes. Et en décembre, la tendance s’est maintenue, puisque 9731 clients ont franchi le pas.

Selon un bilan officiel présenté il y a quelques jours, plus de 72 000 personnes se sont ainsi déjà rendues dans un bureau de tabac pour en ouvrir un.

Une formule de base à 20 euros

Le démarrage un peu laborieux des premiers mois, qui avait contraint le promoteur du Compte-Nickel à repousser son objectif initial de 100 000 clients pour l’année 2014 à février 2015, paraît donc bel et bien oublié.

La raison? Les tarifs de ce compte pas tout à fait comme les autres sont, il est vrai, particulièrement attrayants, souligne Le Figaro.

Ainsi, sa formule de base, qui inclut sa gestion par Internet, l’envoi d’informations par SMS, l’utilisation de la carte MasterCard, ainsi que la possibilité d’effectuer des virements et des prélèvements, entre autres, revient à 20 euros (28 dollars) par an.

Des frais d’utilisation minimes

Un montant dérisoire, auquel il faut toutefois ajouter certains frais, par exemple lorsque son utilisateur retire de l’argent dans un débit de tabac (0,5 euro) ou un distributeur de billets (un euro), ou encore en cas de dépôt d’espèces chez le buraliste (2 % de la somme déposée).

Au total, le coût d’un tel compte reviendrait à environ 50 euros pour un client qui en ferait un usage « intensif », contre 192 euros en moyenne avec une banque traditionnelle, a calculé le comparateur de banques Panorabanques.

« Notre idée de départ était de proposer un service de compte de paiement ultra simplifié pour les exclus des réseaux bancaires ou des particuliers n’ayant besoin que de services bancaires basiques sans frais cachés », explique au Figaro Hugues Le Bret, cofondateur de Compte-Nickel.

Objectif : 150 000 ouvertures en 2015

Le résultat? « Nos clients sont, pour la grande majorité, des salariés qui gagnent entre 1000 et 1600 euros [de 1400 à 2200 dollars] par mois. Nous avons aussi des retraités et environ 15 % d’artisans, commerçants et professions libérales. »

Si le rythme actuel se maintient, ce concept pourrait pulvériser l’objectif visé de 150 000 ouvertures de comptes d’ici la fin de l’année, prévoit Hughes Le Bret.

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Rémi Maillard

Journaliste multimédia. Santé, environnement, société, finances personnelles. Également intéressé par les affaires publiques, les relations internationales, la culture… Passionné de cyclisme.