Gare aux options binaires!

Par La rédaction | 8 août 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’Autorité des marchés financiers met les investisseurs québécois en garde contre les options binaires.

Bien qu’aucune entreprise ne soit autorisée à mettre en marché de tels produits au Québec, les investisseurs continuent d’être fortement sollicités par des plateformes en ligne comme 247binary.com, bforbinary.com et autres nrgbinary.com. Et plusieurs tombent dans le panneau et se font flouer.

JOUER AU CASINO

Rappelons que les options binaires constituent une forme de pari pris par un investisseur. Ce dernier est invité à miser sur le rendement à très court terme (souvent quelques minutes) d’une devise, d’un indice boursier ou d’une action. À l’expiration du délai, soit il gagne une somme déterminée à l’avance, soit il perd sa mise. Un pari risqué, qui le devient encore plus du fait que les gagnants sont nombreux à ne jamais pouvoir récupérer leur dû.

Lorsqu’ils perdent leur mise, les investisseurs sont sollicités, de manière très active, pour investir sur d’autres plateformes, tout aussi douteuses que la première, afin de récupérer les sommes perdues. Et encore trop d’investisseurs se laissent tenter, un peu comme au casino, où le rêve de se « refaire » après une lourde perte rend parfois certains joueurs très vulnérables.

« Malgré nos nombreux appels à se méfier des promesses de rendement associées aux options binaires, des signalements et des demandes d’information continuent de nous parvenir du public, déplore Jean-François Fortin, directeur général du contrôle des marchés de l’AMF. Nos équipes affectées à la cybersurveillance et aux préenquêtes restent à l’affût pour détecter les activités de plateformes d’options binaires au Québec et pour mettre en œuvre les mesures légales appropriées à leur égard. »

LA LISTE DES PLATEFORMES S’ALLONGE

L’AMF rappelle que les options binaires sont un instrument dérivé. À ce titre, toute offre constitue une activité réglementée, qu’elle se fasse en personne ou via une plateforme électronique sur le web. Toute entreprise souhaitant mettre en marché un dérivé au Québec doit détenir l’agrément de l’Autorité. De plus, elle doit le faire via un courtier en dérivés dûment inscrit auprès de l’AMF, ou encore s’inscrire elle-même. Et chaque produit dérivé doit être autorisé par l’Autorité avant de pouvoir être offert au public.

Tous ces éléments devraient faire l’objet d’une vérification auprès de l’AMF par les consommateurs avant de procéder à une transaction. D’autant plus que de nombreuses plateformes non autorisées à offrir des produits d’investissement aux Québécois tentent tout de même d’opérer dans la province.

Dans une liste jugée non exhaustive par l’Autorité elle-même, on en dénombre 85, dont 12 ajoutées tout récemment. Il s’agit de :

www.10markets.com

www.autotradingbinary.com

www.bigoption.com

www.bulkforex.com

www.dgimarket.com

www.lmswiss.com

www.optioncom.com

www.rboptions.com

www.tallinex.com

www.toptradingnetwork.com

www.tradescapital.com

www.ufx.com

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