Gestionnaire en direct – L’accroissement des multiples, ou le secret de l’optimisme

Par La rédaction | 4 juin 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le récent « accroissement des multiples » laisse présager de belles performances dans les mois à venir sur le marché des actions, selon Gary Chapman, directeur général, actions canadiennes à Guardian Capital.

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Un accroissement des multiples (P/E expansion) se produit lorsque le prix d’une action augmente plus rapidement que les revenus de l’entreprise. Selon Gary Chapman, ce phénomène a lieu de façon continue depuis 2013 grâce aux faibles taux d’intérêt et à la reprise américaine.

L’expert cite des chiffres pour étayer sa thèse. En 2013, le S&P 500 a crû de 32,4% et les prix ont grimpé plus vite que les revenus. Au Canada, le phénomène était le même mais il était moins visible en raison de la chute des matières premières qui masquait l’expansion des biens de consommation, des industries, des technologies et des services financiers.

En 2014, le S&P 500 a crû de 13,7% pendant que le S&P TSX affichait 10,6%. Mais ici encore, l’expansion canadienne était cachée par des chutes surpondérées (l’énergie a baissé de 5% et les matériaux de base de 2,5%).

Gary Chapman pense que l’accroissement des multiples va se poursuivre, pour la raison suivante :

« Après la crise financière, quand les marchés se sont effondrés et les banques centrales ont baissé les taux d’intérêt pour éviter la récession, les actions se sont vendues à rabais tant en termes absolus que relatifs. Bien qu’elles aient retrouvé leur tonus dans les années suivantes, elles sont restées très abordables car le marché craignait un atterrissage brutal de l’économie chinoise ainsi qu’un retour à la récession aux États-Unis. Mais ces inquiétudes se sont dissipées. Les titres ne sont plus à rabais, mais ils restent peu dispendieux, et c’est ce qui nous laisse croire que l’accroissement des multiples va se poursuivre », étaye M. Chapman.

« L’expansion a été si forte cet hiver que l’on pourrait faire face à une correction. Mais il faudrait des taux d’intérêt bien plus élevés, à court et à long terme, pour mettre fin au marché haussier. Même s’ils augmentent les taux directeurs, le marché a suffisamment de liquidité pour encaisser le choc. »

La rédaction