Gestionnaires en direct – Déjà la fin des « boucles d’or » ?

Par La rédaction | 1 septembre 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Depuis trois ans, la croissance économique mondiale est assez limitée pour éviter la récession sans pour autant causer l’inflation, le tout sur fond de politiques monétaires accommodantes. Cette conjoncture favorable, surnommée « boucles d’or » (goldilocks), tire cependant à sa fin, juge Michael Harber, gestionnaire de portefeuille et associé à Picton Mahoney Asset Management.

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« Le contexte est très favorable aux actifs risqués, dont les titres à petite capitalisation. Aux États-Unis, les deux moteurs de la croissance, l’emploi et l’immobilier, ont connu une reprise impressionnante. Les faibles taux d’intérêt et les politiques accommodantes des banques centrales à travers le monde ont alimenté l’économie avec des fonds abordables. Enfin, la maturation du cycle d’affaires dans les marchés développés coïncide avec la maturation des économies des pays émergents, et avec des problèmes de croissance structuraux en Europe; cela a permis d’éviter les risques d’inflation », explique Michael Harber.

Les investisseurs ont ainsi profité de performances attrayantes sur les marchés financiers. L’accès facile au financement a permis aux entreprises de procéder à des acquisitions, à des rachats d’actions, ou à des bonifications de dividendes. M. Harber cite notamment les secteurs des technologies, des soins de santé, des télécommunications, et des services d’utilité publique.

Mais toute bonne chose a une fin, et les boucles d’or pourraient se refermer de deux manières, selon Michael Harber.

« La première possibilité, c’est une inflation accrue. Les titres canadiens à petite capitalisation réagiraient favorablement dans un premier temps, car l’énergie et les matières premières auraient le vent en poupe. Mais ils souffriraient ultimement d’un resserrement des politiques des banques centrales », dit l’expert.

« La seconde hypothèse, c’est la récession, qui pourrait survenir si la croissance ralentit. Les effets seraient bien sûr néfastes pour tous les secteurs à travers le monde. »

La rédaction