Gestionnaires en direct – Deux points de vue, une entreprise : Financière Manuvie

Par La rédaction | 28 juin 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture

L’analyse d’une entreprise est plus complète si on la mène à la fois du point de vue des actions et des obligations. C’est ce que démontrent Colum McKinley, vice-président, actions canadiennes et Jeffrey Waldman, vice-président, obligations mondiales à Gestion d’actifs CIBC.

« Dans le secteur des services financiers, nous portons une attention particulière aux états financiers et aux positions en fonds propres. Ces indicateurs donnent une bonne idée de la capacité de l’entreprise à traverser les soubresauts du marché », dit Colum McKinley.

Mais pour compléter l’analyse, l’expert doit faire appel à ses collègues spécialisés en obligations.

« D’abord, ils nous renseignent sur la capacité de l’entreprise à accéder aux marchés de capitaux, à obtenir du financement, et à assurer le service de sa dette. Ensuite, nous discutons des investissements de l’entreprise en actions et obligations, afin de mieux comprendre les possibilités de rendement et la profitabilité à long terme », conclut Colum McKinley.

Pour sa part, Jeffrey Waldman observe avant tout la suffisance des capitaux et la qualité des actifs détenus.

« Les compagnies d’assurance sont soumises à des exigences réglementaires en matière de fonds propres, établies par Le Bureau du surintendant des institutions financières. Nous comparons les niveaux de capitaux à travers l’industrie et nous suivons leur évolution au fil du temps », explique-t-il.

« Quant aux actifs détenus, c’est leur première ligne de défense pour honorer leurs obligations envers leurs clients et autres parties prenantes. Pendant la crise financière américaine, on a vu comme la performance d’un portefeuille peut créer une extrême volatilité dans les revenus », poursuit M. Waldman.

Selon lui, la Financière Manuvie s’en sort bien sur les deux fronts.

« En 2009, au beau milieu de la crise, son PDG Donald Guloien a décidé de bâtir “une forteresse de capital” pour faire face aux difficultés économiques, au bénéfice des clients, des détenteurs d’obligations, des actionnaires, et des employés. De notre point de vue, il est rassurant de voir un dirigeant donner la priorité à la suffisance du capital. Dans son plus récent rapport, la Financière Manuvie déclare des fonds propres à 233% du minimum réglementaire établi par le Bureau du surintendant des institutions financières, un record pour l’entreprise », dit Jeffrey Waldman.

« Du côté du portefeuille de placements, 70% des obligations détenues sont notées A ou plus. Ils sont plus exposés au secteur de l’énergie que leurs pairs canadiens, mais cela constitue seulement 4% de leurs actifs », poursuit-il.

M. Waldman fait appel à ses collègues du marché des actions pour obtenir d’autres données importantes.

« Nous travaillons avec l’équipe de Colum pour mesurer la valeur de l’entreprise, ses perspectives de croissance, et ses ratios de distribution. Nous voulons aussi savoir si les actionnaires attendent de la direction qu’elle fasse des acquisitions ou qu’elle vende des actifs. Ce type de décision se fait souvent au détriment des détenteurs d’obligations. »

La rédaction