Gestionnaires en direct – L’économie du partage survivra-t-elle à sa réglementation?

Par La rédaction | 26 mai 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les services numériques de « l’économie du partage » tels qu’Uber ou AirBnB offrent un potentiel alléchant pour les investisseurs. Mais comme la récente controverse québécoise l’a montré, les divers gouvernements du monde doivent encore s’ajuster à ces nouveautés. C’est ce qu’explique Mark Lin, gestionnaire de portefeuille pour Gestion d’actifs CIBC à Montréal.

« À quel point l’environnement réglementaire devrait-il influencer nos stratégies d’investissement? La question se pose sérieusement dans le cas de l’économie du partage, qu’il s’agisse du secteur du voiturage ou de l’hôtellerie », dit Mark Lin.

L’expert croit fermement que l’économie du partage va devenir une « force significative » dans divers marchés, à condition qu’elle cohabite harmonieusement avec les services existants.

« L’environnement réglementaire devra s’adapter pour refléter l’effet de ces nouveautés dans la vie des utilisateurs. Il n’y a pas de réponse parfaite pour le moment. Tout ce que nous pouvons faire est de surveiller de près la situation, et d’évaluer les entreprises de l’économie du partage selon leur capacité à se développer durablement dans leur industrie et à réaliser des profits. Par exemple, certaines pourraient occuper un segment de marché assez important pour les exposer à des conflits avec les autorités anti-monopole. C’est le genre de choses qu’il faut garder à l’œil », explique Mark Lin.

Selon lui, c’est un risque usuel dans le secteur des technologies, en raison des bouleversements que celui-ci provoque.

« Quand une entreprise technologique crée un nouveau marché ou apporte un nouveau service, il est normal que l’environnement réglementaire doive s’ajuster dans le meilleur intérêt des citoyens », conclut M. Lin.

La rédaction