Gestionnaires en direct – Les banques centrales bientôt à court de munitions? (EN FRANÇAIS)

Par La rédaction | 19 octobre 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les grandes banques sous pression

Plus de sept ans après la crise financière, la croissance demeure modeste et les banques centrales commencent à manquer de munitions pour stimuler l’économie. Que feront-elles si un nouveau ralentissement se produit? Le point avec Luc de la Durantaye, directeur gestionnaire, répartition de l’actif et gestion des devises à Gestion d’actifs CIBC.

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« La plupart des banques centrales de par le monde ont abaissé leurs taux directeurs près de zéro, et plusieurs ont adopté des politiques d’assouplissement quantitatif. Cela leur laisse moins d’outils qu’auparavant pour influencer l’économie », dit Luc de la Durantaye.

Première du lot : la Banque du Japon, dont les achats d’obligations gouvernementales atteignent maintenant 60% de ses actifs.

« Quand on regarde les autres banques centrales comme la BCE ou la Fed, ce type d’intervention ne dépasse pas 25% de la taille de l’économie, donc il leur reste plus d’espace qu’au Japon. Au Canada, on n’a pas commencé d’assouplissement quantitatif et les taux sont encore à 0,5% alors il reste un peu de marge de manœuvre », analyse M. de la Durantaye.

« En cas de ralentissement, on pourrait se tourner vers la Chine, qui a encore plusieurs outils à sa disposition. Quant à la Fed, elle pense actuellement à augmenter ses taux, mais elle pourrait rebrousser chemin et lancer un nouvel assouplissement », poursuit l’expert.

« Les investisseurs devraient prendre quelques précautions au cas où la croissance s’avère décevante. Par exemple, les obligations gouvernementales, même si leurs rendements sont faibles, sont idéales pour préserver le capital. L’or aussi est un bon placement ; contrairement à la monnaie, les banques centrales ne peuvent pas en imprimer davantage. Enfin, on peut miser sur les titres à dividendes d’entreprises qui offrent des services de base pour lesquels il y a toujours de la demande. »

La rédaction