Gestionnaires en direct – L’Europe a-t-elle le vent en poupe?

Par La rédaction | 3 septembre 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Ça commence à se lever, selon Michael Peterson, directeur général et gestionnaire de portefeuille à Pzena Investment Management, à New York.

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« D’abord, le déclin de l’euro face au dollar dans la dernière année est stimulant pour les entreprises exportatrices. Je pense par exemple aux titres automobiles comme Volkswagen ou Continental. Des entreprises comme Imperial Tobacco ou Philips sont aussi favorisées », dit Michael Peterson.

L’expert s’attarde ensuite au cas des opérateurs de télécommunications, qui ont connu de dures années. Les organismes de réglementation les ont forcés à réduire divers frais pour les consommateurs, et ils se sont fait une concurrence très vive dans plusieurs régions. Maintenant, ça va mieux pour eux, pense Michael Peterson.

« Il y a cinq ou six ans, les prix étaient élevés et les marges de profit aussi. Aujourd’hui, ils ont chuté au point où nous pensons qu’ils ont touché le fond. À long terme, leurs avantages fondamentaux vont les faire rebondir. De plus, les organismes de réglementation commencent à encourager l’investissement dans ce secteur, et l’environnement concurrentiel s’est assaini dans des pays comme l’Italie », dit-il.

Si les volumes des opérateurs de télécommunications européens ont repris du tonus récemment, « ce n’est que le début », assure Michael Peterson, évoquant des rumeurs de fusions-acquisitions.

Dans l’ensemble de l’économie, l’Europe semble s’améliorer, juge-t-il, notamment en raison des prix de l’énergie.

« Cela peut stimuler la consommation, ce qui serait bienvenu puisque l’Europe n’a toujours pas retrouvé son niveau de profitabilité d’avant la crise financière mondiale. »

Et l’euro dans cette histoire? C’est une question à poser aux politiciens, juge Michael Peterson.

« Nous croyons que la Banque centrale européenne va continuer à intervenir pour éviter les coups durs. Mais la crise en Grèce n’est qu’un exemple d’une crise politique à plus long terme liée à la monnaie unique européenne. »

La rédaction