Hausse des droits de scolarité, prélude à une crise financière?

Par Ronald McKenzie | 28 mars 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La hausse des droits de scolarité se traduira par une augmentation de l’endettement étudiant qui pourrait déboucher sur une « bulle spéculative dans le marché des prêts étudiants », affirme l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS).

Dans une étude dévoilée mardi, l’IRIS constate que les étudiants n’ont pas les moyens de subir une hausse des frais de scolarité. Pour parvenir à régler ces frais, ils devront s’endetter à « des niveaux records ».

L’IRIS soutient que, par sa politique des droits de scolarité, Québec tente de relancer l’économie en tablant sur l’endettement des étudiants et des ménages.

« C’est ce type de situation qui nous a menés à l’effondrement immobilier de 2008. À l’heure où les ménages canadiens sont endettés de 153 %, la pire politique semble d’être de hausser les frais de scolarité et d’encourager le recours à des emprunts de dizaines de milliers de dollars. Cela est, pour le moins, imprudent », analyse l’IRIS.

L’organisme réfute l’argument voulant que l’amélioration du régime des bourses amortisse la hausse des droits de scolarité. En effet, dit l’IRIS, ce régime ne profite qu’à une minorité d’étudiants. « En 2008-2009, seulement 25 % des étudiants étaient admissibles aux bourses, ce qui signifie que pour les 75 % restants, cela impliquera un recours au système de prêts et un endettement accru, à moins qu’ils ne disposent du capital nécessaire pour payer immédiatement les nouveaux montants exigés », fait-il remarquer.

En 2011-2012, une année d’études universitaires à temps plein coûte 2168 $. En 2016-2017, elle coûtera 3793 $.

Pour consulter l’étude l’IRIS, cliquez ici.

Ronald McKenzie