Hypocrites, les politiques d’équité raciale ?

La grande majorité des employés considère que les politiques d’équité raciale manquent de sincérité, indique une étude.

Les trois-quarts (75 %) des employés considèrent que les politiques d’équité raciale sont hypocrites, avance un sondage de la firme Catalyst, mené auprès de 7 000 travailleurs dans 14 pays.

Pour ces employés, les politiques d’équité raciale se limitent à des déclarations sans mise en œuvre concrète.

Or, les travailleurs savent reconnaître les situations où les politiques annoncées sont réellement mises en application, ou s’il s’agit d’annonces sans lendemain.

Quand ils appartiennent à des groupes ethniques et raciaux marginalisés, les employés sont moins susceptibles (23 %) de considérer ces politiques comme sincères. Les employés blancs (29 %) sont plus nombreux à les estimer sincères.

Les organisations auraient à gagner à rendre leurs politiques d’équité raciale plus réalistes. En effet, quand les collaborateurs estiment ces politiques sincères, ils vivent une meilleure expérience au travail.

La sincérité de ces politiques apparaît liée à l’empathie démontrée par les hauts dirigeants. Leur attitude a donc une conséquence directe sur l’inclusion des groupes ethniques et raciaux marginalisés et sur l’engagement des femmes.

Ce processus est à l’œuvre également quant à la sincérité des politiques relatives à la COVID-19, jugées non sincères par les deux tiers des employés (68 %). Là aussi, l’engagement des hauts dirigeants crée une différence dans l’adhésion aux politiques annoncées, et dans l’implication des employés.

« Ce rapport est un signal d’alarme pour les dirigeants et les autres cadres supérieurs à un moment où les employeurs sont encore confrontés à un taux de roulement du personnel élevé en raison de la Grande Démission, prévient Lorraine Hariton, la PDG de Catalyst. Les dirigeants doivent être en mesure de faire face […] avec empathie et de poser des gestes concrets et significatifs. »