Immobilier : hausse des prix de 1 % en 2014

Par Ronald McKenzie | 17 janvier 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
4 minutes de lecture

Pour l’ensemble du Québec, le prix médian des maisons unifamiliales atteindra 226 500 $ en 2014, prévoit la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ). C’est 1 % de mieux en comparaison avec 2013.

L’organisme estime que les pressions sur les prix sont maintenant beaucoup plus faibles puisque, dans la grande majorité des centres urbains de la province, « le marché immobilier n’avantage plus les vendeurs comme c’était le cas depuis plusieurs années », indique Paul Cardinal, directeur du service Analyse du marché de la FCIQ.

Après avoir fléchi de 8 % en 2013, le volume des ventes devrait progresser de 3 % au cours de 2014. Le système Centris des courtiers immobiliers devrait enregistrer 73 500 transactions. L’an dernier, principalement en raison de règles hypothécaires plus strictes, les ventes s’étaient repliées de 8 %, leur niveau le plus faible en sept ans.

« Bien que l’on anticipe une très légère hausse des taux hypothécaires à 5 ans en deuxième moitié d’année, d’autres facteurs supporteront une augmentation de la demande, le principal étant la croissance démographique des dernières années, elle-même attribuable à une amélioration du solde migratoire net. Finalement, la croissance économique et la création d’emploi devraient s’accélérer quelque peu en 2014 », souligne Paul Cardinal.

Dans le Grand Montréal, le nombre de ventes résidentielles augmentera de 3 % en 2014 pour atteindre 37 600 transactions. Cette hausse n’effacera toutefois pas la baisse prononcée de 9 % enregistrée l’an dernier à ce chapitre.

À l’instar de ce qui a été observé en 2013, le prix médian des condos demeurera stable à 227 000 $, en raison d’un léger surplus d’inventaire. Pour ce qui est du prix médian de l’unifamiliale, une légère progression de 1 % (à 283 000 $) est attendue en 2014.

Après trois années de fortes augmentations, la tendance haussière quant au nombre de propriétés offertes sur le marché de la revente prendra fin en 2014. Les conditions du marché se stabiliseront, c’est-à-dire qu’elles demeureront équilibrées pour l’unifamiliale et le plex, et continueront d’avantager légèrement les acheteurs de condos.

Craindre le marché immobilier?

Par ailleurs, Ed Clark, PDG sortant de la Banque Toronto-Dominion, a déclaré publiquement cette semaine que lui et ses confrères devraient faire preuve de prudence à l’endroit du marché immobilier canadien.

« Si vous dirigez une banque, vous devriez être inquiet à ce sujet », a-t-il souligné lors d’une allocution qu’il a prononcée mardi à Toronto. Ses propos ont été rapportés par le quotidien The Globe and Mail.

Bien qu’il ne prévoie pas l’éclatement d’une bulle immobilière, Ed Clark estime que les patrons des banques ne peuvent faire fi des signes de surchauffe qu’on note dans certaines régions du pays.

Son analyse tranche avec celle de ses homologues banquiers, qui ne semblent pas s’inquiéter plus qu’il ne faut.

Ainsi, Louis Vachon note que le taux de défaut de paiements n’est pas alarmant. Il fait remarquer que la grande majorité des propriétaires de condos occupent leurs logements, ce qui démontre que la spéculation n’est pas omniprésente dans ce secteur pourtant en effervescence à Montréal. « Existe-t-il un déséquilibre important dans le marché immobilier montréalais en ce moment? Je ne crois pas », a dit le PDG de la Banque Nationale.

Même sérénité de la part de Brian Porter, président et chef de la direction de la Banque Scotia. Une vérification du portefeuille de prêts aux particuliers de son institution ne recèle rien d’inquiétant, a-t-il indiqué. Le portefeuille de prêts est stable et le taux de défaut sur les prêts est presque imperceptible.

À lire : Pas d’effondrement du marché immobilier en 2014

Ronald McKenzie