Immobilier : la tendance est à la stagnation à Montréal

Par La rédaction | 19 janvier 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Scarf around a miniature green house – conceptual view of protecting or isolating house

L’immobilier frôle l’immobilisme à Montréal, dans un contexte où les prix connaissent une hausse minime et où l’inventaire continue d’augmenter. En fait, le marché aurait sous-performé au cours du quatrième trimestre de 2014, selon L’Étude sur le prix des maisons et l’Étude sur les prévisions du marché, toutes deux publiées par Royal LePage.

Au cours du quatrième trimestre, le prix moyen des propriétés standards à Montréal s’est apprécié de 0,2 %, passant de 401 714 $ à 402 321 $, des chiffres qui contrastent avec les hausses variant de 4,5 % à 6,7 % recensées à l’échelle canadienne.

Si le prix de l’appartement en copropriété a connu une hausse timide de 1,1 %, à 241 983 $, la maison individuelle de plain-pied a enregistré une augmentation de 2,1 %, à 297 300 $.

Gonfle, l’inventaire gonfle

Toujours à Montréal, les inventaires ont continué de gonfler au troisième trimestre, soit de 9,5 % pour la maison unifamiliale et 5,8 % pour les appartements standards en copropriété.

Certaines villes ont connu des bonds encore plus importants :

• À Laval : 11,8 % et 9,5 % pour pour les maisons unifamiliales et les appartements en copropriété; • À Brossard et Longueuil, l’inventaire combiné a grimpé de 8,7 % pour les appartements en copropriété et de 6,3 % pour les maisons unifamiliales.

Quant aux mises en chantier, on note une explosion de 19 % en 2014 pour la RMR de Montréal, « une augmentation qui n’est pas proportionnelle à la demande en ce moment », souligne Dominic St-Pierre, directeur principal de Royal LePage pour la région du Québec.

Laval mène le bal

Laval a mis un terme à une série noire de cinq trimestres consécutifs en enregistrant la meilleure performance de ventes au quatrième trimestre.

• Hausse de 13, 8 % des ventes d’appartements par rapport à la même période en 2013; • Bond de 18 % des maisons individuelles de plain-pied, par rapport à la baisse notée de 3,3 % pour la RMR de Montréal.

Toujours au quatrième trimestre, Laval affiche également une popularité en croissance pour les propriétés haut de gamme, un secteur d’activité qui a connu des hausses marquées dans la RMR de Montréal, soit 60 % pour les ventes de maisons individuelles et 31 % pour les appartements en copropriété de luxe.

Pronostics pour 2015

Selon Royal LePage, le prix des propriétés dans la région métropolitaine devrait s’apprécier de 0,6 % au cours de 2015. Quant aux ventes, un recul de 2,4 % serait à prévoir.

Au cours de la prochaine année, les effets, possiblement contraires, de deux facteurs importants se feront sentir, selon les deux études : les mesures d’austérité du gouvernement provincial et la chute du prix du pétrole. Reste à savoir lequel aura le plus d’impact dans un marché dominé par l’offre.

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