Immobilier : les mauvaises créances ont bondi en août

Par La rédaction | 13 septembre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les préavis d’exercice (préavis de saisie) émis sur une ou des propriétés au Québec au mois d’août ont connu un bond de 28 % comparativement à la même période l’année dernière, selon les données publiées au Registre foncier et colligés par JLR.

L a tendance à la hausse se poursuit donc pour un cinquième mois consécutif. En outre, il s’agit de la plus forte croissance constatée cette année par rapport à l’exercice 2015.

Toutefois, souligne la firme, le nombre total pour le mois écoulé (952 préavis) est « légèrement plus faible que les sommets atteints en avril et mai 2016 ».

217 DÉLAISSEMENTS ENREGISTRÉS

Sur 12 mois, 10 359 préavis d’exercice ont été publiés dans l’ensemble de la province. Comparativement à la période allant de septembre 2014 à août 2015, on note une hausse de seulement 4 %. Malgré tout, il s’agit du plus haut total sur une année enregistré depuis avril 2010.

La récente détérioration de la situation « est partiellement contrebalancée par les améliorations qui avaient été notées en début d’année, ce qui explique l’augmentation modérée pour l’ensemble des 12 derniers mois », relève JLR.

Elle constate également une progression des délaissements (saisies) pour un cinquième mois consécutif comparativement à l’an dernier. On en compte 217 au mois d’août, soit 11 % de plus qu’à la même période en 2015. Sur 12 mois, la progression atteint 12 %, avec 2 647 délaissements.

LONGS DÉLAIS DE REVENTE

À l’échelle provinciale, les ventes augmentent depuis janvier pour l’ensemble des propriétés, ce qui devrait aider les propriétaires à revendre leur immeuble en cas de difficultés financières et ainsi leur éviter de devoir remettre leur bien immobilier à leur créancier, note JLR.

En revanche, le nombre de transactions demeure assez faible en comparaison de ce qu’on observait il y a quelques années et il semble que l’accroissement des ventes « n’a pas encore réussi à faire diminuer les délais de revente » des propriétés résidentielles.

Les données de la Fédération des chambres immobilières de Québec montrent qu’ils se sont même légèrement allongés en 2016.

AUCUNE RÉGION N’EST ÉPARGNÉE

Globalement, aucune région du Québec n’a connu de diminution des mauvaises créances sur une période de 12 mois. Les préavis d’exercice et les délaissements se sont particulièrement multipliés dans le Bas-Saint-Laurent, en Mauricie, en Estrie et en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, tandis que des hausses mineures ont été notées dans d’autres secteurs de la province. À Montréal, dans Lanaudière, les Laurentides, Chaudières-Appalaches et la Montérégie, la situation est restée stable.

JLR rappelle néanmoins qu’il faut se montrer prudent lorsqu’on interprète ces données, car le nombre de transactions est relativement faible et que, par conséquent, la situation peut évoluer rapidement.

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