Immobilier : plus facile d’acheter au Québec

Par Rémi Maillard | 30 octobre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Immobilier : portrait de l’accès à la propriété au Québec

Les ménages québécois ont davantage les moyens de s’offrir une propriété que ceux des autres provinces canadiennes, indique une étude publiée hier par Desjardins.

Contrairement au reste du Canada, le prix moyen des propriétés a stagné au troisième trimestre dans la Belle Province. Au même moment, les revenus des ménages ont continué de progresser, ce qui a entraîné un effet positif sur l’Indice d’abordabilité Desjardins (IAD).

Celui-ci a chuté à 120,5 au pays, tandis qu’il a grimpé à 142,6 au Québec. L’indice 100 signifie qu’un ménage a assez d’argent pour acheter une maison moyenne.

L’IAD en hausse à Montréal

Ainsi, l’abordabilité s’est améliorée dans trois des six régions métropolitaines québécoises, soit Montréal (134), Saguenay (209) et Sherbrooke (142). L’IAD s’est toutefois détérioré à Ottawa-Gatineau (162,7), à Trois-Rivières (175) et à Québec (159,6), des secteurs où la croissance des prix a excédé celle des revenus des ménages.

L’essor est loin d’être généralisé et plusieurs villes du Québec et de l’Ontario enregistrent une baisse de cadence depuis le début de l’année, note l’étude.

« Les ventes de propriétés affichent notamment un léger recul à Ottawa, à Gatineau et à Montréal. Le cycle immobilier traverse actuellement une phase de ralentissement au Québec, ce qui entraîne une stagnation des prix et, dans certains cas, de légers reculs », explique Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins.

Des freins au secteur résidentiel

De toute façon, estime-t-elle, le fait que l’IAD remonte « ne permet pas d’espérer une activité immobilière plus forte au cours des prochains mois », car « la faiblesse de la croissance économique de la province ainsi que les difficultés du marché du travail continueront de freiner le secteur résidentiel ».

En Ontario, plusieurs marchés sont demeurés abordables au troisième trimestre, à l’exception notable de Toronto (106,3), où le prix moyen des résidences était de 568 000 $, soit un niveau nettement supérieur à celui des autres régions métropolitaines de la province.

Vancouver (68,4) demeure également un marché très difficile, avec un prix moyen des maisons qui a atteint près de 821 000 $, ce qui en fait la ville la moins abordable au pays.

Dans l’ensemble, note Desjardins, le marché immobilier canadien a été « un peu moins abordable » au cours du dernier trimestre qu’il ne l’a été en moyenne depuis 25 ans.

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Rémi Maillard

Journaliste multimédia. Santé, environnement, société, finances personnelles. Également intéressé par les affaires publiques, les relations internationales, la culture… Passionné de cyclisme.