Immobilier résidentiel : 2017, année faste au Québec

Par La rédaction | 16 janvier 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le marché immobilier québécois a enregistré une forte hausse du nombre de transactions l’an dernier, et spécialement celui de Montréal, selon les données publiées en début de semaine par la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ).

Selon la FCIQ, qui regroupe près de 13 000 courtiers membres, quelque 82 639 ventes ont ainsi été réalisées en 2017 dans la province, soit une hausse de 6 % par rapport à 2016. Il s’agit là d’une troisième augmentation consécutive et d’un nouveau record de ventes, puisque le sommet atteint en 2007, où 80 647 transactions avaient été enregistrées, a été dépassé.

« Qui plus est, l’année dernière s’est terminée sur une bonne note, avec 17 804 transactions conclues au quatrième trimestre sur le marché immobilier résidentiel québécois, soit 8 % de plus qu’à la même période en 2016», souligne Paul Cardinal, directeur du service Analyse du marché de la FCIQ. Celui-ci ajoute que c’est le meilleur résultat pour un quatrième trimestre depuis 2009.

UN BON CRU POUR LA COPROPRIÉTÉ

En ce qui concerne les ventes, la copropriété s’est démarquée avec une progression de 15 % du nombre de transactions, tandis que l’unifamiliale et les plex ont enregistré des gains plus modestes, de 3 % et de 4 % respectivement.

Parmi les régions métropolitaines, outre Montréal, Gatineau s’est distinguée par une augmentation de 6 %. La hausse a été de 2 % à Québec et à Trois-Rivières, tandis que l’activité a fléchi du côté des régions métropolitaines de Sherbrooke (-1 %) et de Saguenay (-4 %). Dans les plus petits centres urbains, les agglomérations de Mont-Tremblant (+23 %), de Sept-Îles (+21 %), de Rouyn-Noranda (20 %) et de Sorel-Tracy (+19 %) sont celles qui ont connu les plus fortes croissances.

Du côté des prix, après quatre années de hausses modestes, la progression a été plus soutenue en 2017 à l’échelle provinciale. Ainsi, tant le prix médian des unifamiliales que celui des copropriétés et des plex a augmenté de 3 %, pour atteindre respectivement 242500$, 230 000 $ et 380 000 $. À noter que le prix médian des unifamiliales à Mont-Tremblant a bondi de 14 %, pour se fixer à 245 000 $. De même, les secteurs de Granby, de Joliette, de Montréal et de Sainte-Adèle ont toutes vu le prix médian de leurs unifamiliales progresser de 7 %, à 214 950 $, 204 000 $, 310 000 $ et 222 500 $ respectivement. Pour la copropriété, l’agglomération de Mont-Tremblant trône encore une fois au sommet du palmarès, avec une croissance de 9% et un prix médian de 228 000 $.

FORTE HAUSSE DES VENTES ET DES PRIX À MONTRÉAL

À Montréal, 44 448 ventes ont été réalisées l’an dernier, ce qui représente une croissance de 8 % par rapport à 2016. La FCIQ souligne qu’il s’agit de la troisième hausse annuelle consécutive. « La performance du marché immobilier montréalais en 2017 a été bien au-delà de ce que nous avions anticipé dans un contexte où les règles hypothécaires ont été resserrées à l’automne 2016 », note Mathieu Cousineau, porte-parole de la FCIQ pour la région. « La croissance des ventes a été telle que 2017 représente la deuxième année en importance pour le nombre de transactions dans la région métropolitaine après le record de 45220transactions établi en 2007 », ajoute-t-il.

Toutes les catégories de propriétés ont connu une augmentation du nombre de ventes, même si la copropriété s’est nettement démarquée, grâce à une progression de 17 %. Les plex de deux à cinq logements et les maisons unifamiliales ont pour leur part enregistré des gains de 6 % et de 3 % respectivement. De même, tous les secteurs géographiques ont vu leurs ventes croître, notamment Vaudreuil-Soulanges (+13 %), l’île de Montréal (+11%), Saint-Jean-sur-Richelieu (+9 %), Laval (+6 %), la Rive-Sud (+5 %) et la Rive-Nord (+4 %).

En ce qui concerne les prix, la croissance s’est fortement accélérée : l’augmentation du prix médian des unifamiliales (310 000 $) a été de 7 %, alors que de 2013 à 2016, la hausse n’avait été que de 2 % par an. La FCIQ relève qu’il s’agit de la plus forte envolée de prix en sept ans. Du côté de la copropriété, le prix médian a atteint 247 000 $, soit une progression de 3 %. Encore ici, il s’agit d’une accélération par rapport à la hausse de seulement 1 % observée en 2016. Enfin, en ce qui a trait aux plex, dont le prix médian s’est élevé à 476 000 $, l’augmentation en 2017 a été de 4 %, soit une croissance identique à celle enregistrée l’année précédente.

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