Insolite : Dominique Strauss-Khan ne manque pas de boulot

Par La rédaction | 9 août 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Malgré ses démêlés avec la justice, Dominique Strauss-Khan (DSK) est en demande. En effet, l’ancien directeur général du Fonds monétaire international et présidentiable socialiste français prodigue ses conseils financiers aux institutions privées et aux gouvernements étrangers.

Interrogé par la chaîne de télévision Rossiya 24 et l’agence de presse Itar-Tass, DSK a commenté son recrutement par une banque russe appartenant au géant du pétrole Rosneft, dont il a rejoint le conseil de surveillance à la mi-juillet. « Des gérants de fonds ont estimé que mes connaissances pourraient leur être utiles », a-t-il souligné.

Le quotidien serbe Danas a révélé que le Français pourrait également conseiller le gouvernement serbe. À la mi-mai, il a participé à l’inauguration d’une banque au Soudan du Sud. Il est même réclamé en France, où le Sénat l’a convoqué à une audience pour son expertise sur l’évasion fiscale.

En Russie, l’économiste s’est exprimé sur la situation de l’Europe. Cité par l’agence Itar-Tass, DSK aurait déclaré : « L’Europe subit plus fortement l’impact de la crise parce qu’elle n’est pas capable d’avoir une politique commune. La faiblesse de la construction européenne, dénoncée par beaucoup d’experts depuis longtemps, était notable en situation de calme relatif, mais elle est devenue manifeste en période de turbulences. »

Pour DSK, les leaders européens se soucieraient davantage de leur réélection. « Je crains qu’ils n’aient une vision plutôt étroite de la mondialisation et c’est pour ça qu’ils ont échoué à se préparer pour la crise », a-t-il affirmé.

DSK a également critiqué les États-Unis, accusant Washington de chercher à isoler Pékin par une série de négociations bilatérales. « Les États-Unis aimeraient s’éloigner du multilatéralisme et conclure autant d’accords bilatéraux que possible. Un tel accord avec l’Europe serait un méga-traité qui contribuerait à lier les mains de son principal adversaire, la Chine, plutôt que de choisir une stratégie qui soit avantageuse pour tous », a-t-il déploré.

Évoquant l’affaire Edward Snowden, qui fait la une régulièrement en Russie, il a dit qu’elle « n’a rien à voir avec le terrorisme » et que l’espionnage à grande échelle conduit par la National Security Agency, s’il devait être confirmé, est « absolument inacceptable ».

La rédaction