La Caisse de dépôt : la solution quand ça va mal?

Par La rédaction | 25 février 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Ampoule électrique allumée parmi des boules de papier.
Photo : garloon / 123RF

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) serait la solution quand les marchés connaissent des périodes difficiles. Selon Michel Nadeau, directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), « la Caisse fait mieux que les autres quand les choses vont mal et fait moins bien que les autres quand les choses vont bien ».

La CDPQ a publié son rendement annuel, qui s’élève à 4,2 % pour 2018. Bien que celui-ci soit nettement inférieur au 9,3 % de 2017, la performance de la Caisse est bien supérieure à celle des marchés boursiers et autres régimes de retraite, qui ont enregistré des rendements négatifs.

« En 2018, notre stratégie d’investissement a été mise à l’épreuve. Pour la première fois depuis plusieurs années, les marchés boursiers mondiaux ont terminé en territoire négatif en raison du début de la normalisation des politiques monétaires, de l’escalade tarifaire et des incertitudes géopolitiques. Notre objectif de construire un portefeuille robuste et résilient pour bien performer dans de tels marchés a été atteint. La valeur ajoutée importante créée cette année et sur cinq ans démontre l’efficacité de ce que nous avons mis en place, au bénéfice des Québécois », a indiqué Michael Sabia, président et chef de la direction de la Caisse, dans le document présentant le rendement annuel de la Caisse, publié le 21 février dernier.

La Caisse estime pouvoir faire face aux tempêtes économiques. Cette année, les conditions étaient effectivement loin d’être idéales : les marchés ont subi les contrecoups des incertitudes géopolitiques, des guerres commerciales, du Brexit et finalement de la volatilité.

Pour dégager des rendements dans cette période trouble, la CDPQ a misé sur la diversification et la qualité.

« Infrastructure, immobilier, actions qualité mondiale, placements privés, énumère Michael Sabia en entrevue à RDI. Le fil conducteur dans les stratégies fondamentales de notre organisation, c’est la qualité. On cherche toujours des entreprises d’une envergure très importante qui génèrent beaucoup de cash. Face à un monde plein d’incertitudes, on cherche toujours la résilience, on cherche des actifs d’une qualité qui résiste toujours à la tempête. »

Michel Nadeau note également que la Caisse a augmenté le nombre de ses placements à l’étranger, particulièrement dans les pays émergents : « les deux tiers de l’actif de la Caisse sont à l’extérieur du Canada ».

PAS QUE DES BONS COUPS

Cependant, 2018 a aussi été une année marquante pour la CDPQ et certains de ses placements, comme ceux dans les entreprises Téo Taxi et SNC-Lavalin.

Si, selon Michael Sabia, SNC-Lavalin reste une société avec « beaucoup de potentiel à long terme » malgré ses problèmes judiciaires, on ne peut pas en dire autant de la compagnie de taxis électriques.

Sur ce plan, le directeur de la CDPQ avoue que ce modèle qu’ils avaient trouvé « intéressant » s’est en fait révélé un « échec ».

La rédaction