La CIBC freine sur l’immobilier

Par La rédaction | 24 août 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La banque CIBC a modéré la croissance de son portefeuille d’hypothèques durant son troisième trimestre fiscal. Cela faisait quatre ans que la banque n’avait pas ralenti autant son exposition au marché immobilier canadien.

La banque vient d’annoncer une croissance de 2,5 % de son portefeuille hypothécaire à 208,5 milliards de dollars, comparativement à la même période l’année précédente.

DU PLUS AU MOINS

Ce gain est le plus faible depuis quatre ans. Il est même cinq fois moins élevé que l’année dernière, relève Bloomberg.

La CIBC avait alors atteint un rythme record à près de 12 % de croissance de son portefeuille hypothécaire.

Ce coup de frein signe la fin d’une période de trois ans durant laquelle la CIBC surpassait ses principaux rivaux canadiens. Par exemple, la RBC a connu un rythme de croissance de 5,9 % de son portefeuille d’hypothèques au troisième trimestre fiscal.

FREINAGE ATTENDU

Ce ralentissement n’est pas une surprise pour la CIBC, qui l’avait annoncé en mai lors de l’annonce des résultats du trimestre précédent. Au cours de la dernière année, la banque a interrompu le développement de son équipe de conseillers hypothécaires mobiles. Ce service avait fortement contribué à atteindre une croissance à deux chiffres du portefeuille hypothécaire de la banque.

La CIBC a l’exposition la plus élevée au marché immobilier national parmi les banques canadiennes. Elle est la plus dépendante des revenus en provenance d’hypothèques résidentielles et commerciales.

Les nouvelles règles d’admissibilité ont aussi pu avoir un effet sur le ralentissement observé à la CIBC. Depuis janvier, les acheteurs qui peuvent se passer d’une assurance hypothécaire doivent prouver leur capacité à soutenir un taux d’intérêt supérieur de deux points de pourcentage au taux d’intérêt de la Banque du Canada au moment de l’acquisition.

La banque CIBC a augmenté son profit de 25 % au troisième trimestre fiscal. Il atteint 1,360 milliard de dollars contre 1,097 milliards de dollars un an plus tôt.

La rédaction