La flambée du bitcoin serait due à une manipulation

Par La rédaction | 14 juin 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture

La cryptomonnaie avait atteint la somme de 25 500 dollars en décembre dernier pour redescendre à 8 500 dollars, son cours actuel.

La flambée du bitcoin fin 2017, et de plusieurs autres cryptomonnaies, pourrait provenir d’une manipulation des cours, affirment les auteurs d’une étude parue mercredi, et dévoilée par l’AFP.

Selon cette étude, publiée par John Griffin, professeur de finance à University of Texas, et Amin Shams, un de ses étudiants, l’instrument de la fraude serait le tether, une cryptomonnaie développée par Bitfinex, l’une des principales plateformes d’échange. Sa particularité est d’avoir un cours amarré au dollar. Ses fondateurs s’engageant en effet à n’émettre un tether qu’en échange d’un dollar. Il y aurait donc autant de tether en circulation que de dollars dans les coffres de la société émettrice.

Les auteurs ont cependant constaté que des achats massifs en tethers ont suivi des périodes de baisse de la principale monnaie virtuelle et qu’ils « se sont traduits par des augmentations considérables du prix du bitcoin ».

L’étude évoque l’hypothèse que Bitfinex aurait émis plus de tethers que demandé, ce que suspectaient certains commentateurs depuis plusieurs mois. L’émission de tethers pourrait en effet faire grimper les prix des cryptomonnaies en générant une demande artificielle pour celles-ci.

Contactée par l’AFP, Bitfinex a répondu par la voix de son dirigeant, J.L. van der Velde, que « ni Bitfinex ni Tether n’est ou n’a été impliqué dans une quelconque manipulation du marché » et que « l’émission de tethers ne peut être utilisée pour renforcer le cours du bitcoin ou d’un autre cryptoactif ».

Ce n’est pourtant pas la première fois que la plateforme Bitfinex attire les soupçons. Fin janvier, l’agence Bloomberg avait dévoilé que cette dernière avait été assignée par la Commodity Futures Trading Commission, l’autorité américaine de régulation des marchés à terme et des produits dérivés, indique l’AFP.

La rédaction vous recommande :

La rédaction