La frénésie immobilière s’empare de Montréal

Par La rédaction | 13 août 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Prix supérieurs à la moyenne nationale, volumes de ventes en hausse depuis 41 mois… le marché immobilier montréalais a rarement été aussi favorable aux vendeurs.

Les vendeurs sont de plus en plus nombreux à conclure des transactions à un prix supérieur à celui demandé initialement. La raison? L’intérêt pour leur propriété est si fort qu’il suscite celui de plusieurs acheteurs, qui n’hésitent pas à bonifier leur offre pour mettre la main sur leur maison de rêve, indique La Presse. Ces guerres d’enchères ont été un phénomène courant à Toronto et Vancouver au cours des dernières années, mais elles demeuraient jusqu’à ce jour plutôt rares dans la métropole québécoise.

PRIX RELEVÉS

Dans l’ouest de l’île de Montréal, une propriété sur quatre est vendue à un prix plus élevé que celui affiché, relève Royal LePage, cité par le quotidien. Les vendeurs ont reçu des offres d’environ 15 000 $, ou 3,5 %, de plus que le prix demandé. Pour la première fois en sept ans, les prix des propriétés dans le Grand Montréal ont même dépassé la moyenne canadienne.

Un tel marché de vendeurs est favorisé par la conjoncture exceptionnelle de plusieurs facteurs. Montréal bénéficie d’abord de la solidité de l’économie québécoise et d’un attrait continu pour son parc immobilier résidentiel. Le taux d’occupation demeure élevé, et les acheteurs étrangers affluent, souligne La Presse.

Cela a conduit le prix médian des maisons unifamiliales à grimper de 6 % en un an, atteignant 336 250 $, indique la Chambre immobilière du Grand Montréal. Il y a dix ans que les vendeurs n’avaient pas été à pareille fête. Ceux-ci peuvent désormais se permettre de demander un supplément de prix aux multiples acquéreurs qui les sollicitent. Les maisons demeurent cependant bien plus abordables à Montréal qu’à Toronto, où le prix moyen a atteint 782 129 $ en juillet.

Cette frénésie immobilière place désormais Montréal dans la même catégorie que Toronto et Vancouver, deux villes déjà habituées à voir les acheteurs surenchérir sur les prix initiaux.

MARCHÉ SUR L’EAU?

Les résidents montréalais en viendront-ils à s’intéresser à de nouveaux types de propriétés, comme c’est le cas à Toronto? Les tarifs prohibitifs de l’immobilier poussent certains Torontois à acquérir des bateaux pour vivre sur le lac Ontario, rapporte Radio-Canada.

Plus de 150 familles vivent ainsi dans les marinas du Grand Toronto. Pour ces propriétaires marins, la vie sur un bateau est moins coûteuse, pour un espace plus grand. Les bateaux ne sont pas assujettis aux taxes foncières, mais les acquéreurs doivent s’attendre à voir le prix de leur embarcation se déprécier au fil du temps, au contraire des condos.

La rédaction