La gestion financière mobile est populaire

Par La rédaction | 11 juin 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’offre d’applications mobiles de gestion du patrimoine a augmenté de 300 % au cours de la dernière année aux États-Unis, selon la firme Avoka, spécialisée en logiciels de services financiers.

La plus grande partie de l’augmentation de l’offre d’applications mobiles de gestion financière provient des banques de détail. Par ailleurs, pas moins de 63 % des visites sur les sites web d’institutions financières au cours de la dernière année provenaient d’appareils mobiles aux États-Unis, contre 37 % d’ordinateurs de bureau, selon Stone Temple, une agence de marketing numérique.

ENCORE UN DÉFI

Toutefois, rappelle Sharon Adarlo, de Financial-planning.com, il n’est pas toujours simple pour les banques d’offrir aux usagers le même type d’expérience que celle qu’ils obtiennent des fintechs. Pourquoi ?

« Parce qu’elles ne sont pas entièrement numériques, les banques n’arrivent pas à offrir une expérience aussi intégrée et sans friction, alors que c’est ce que les fintechs mettent de l’avant dans leur marketing », répond Emad Elhamahmy, vice-président gestion de produits de gestion de patrimoine pour l’Amérique du Nord à Temenos, une entreprise de logiciels de services financiers. Interrogé par Financial-planning.com, il explique que l’une des raisons est que leurs efforts sont atténués par certaines parties plus anciennes de leurs systèmes informatiques.

La firme Avoka offre quelques exemples d’expérience peu agréable pour les usagers. Ainsi, si le client qui accède au site Web doit constamment se déplacer sur la page et faire des zooms parce que la page est mal adaptée à une utilisation mobile, ce n’est pas une expérience jugée satisfaisante. Même chose s’il est impossible de prendre rendez-vous en ligne ou s’il faut télécharger une application différente pour accéder à certains services.

Pour Anton Honikman, PDG du conseiller-robot MyVest, les banques et les firmes de gestion du patrimoine doivent mettre l’accent sur la simplification des procédés, à l’instar des fintechs. « Plus il y a de couches de frictions dans l’expérience, moins il y aura d’adoption », souligne-t-il.

PAS DES PRODUITS COMME LES AUTRES

Jusqu’à maintenant, les banques se sont beaucoup préoccupées de déplacer sur des appareils mobiles les transactions bancaires courantes (paiement de factures, virement de fonds, etc.), mais beaucoup moins la gestion de patrimoine et l’investissement. Dans ce domaine, il faut encore très souvent prendre un rendez-vous avec un conseiller.

Ce qui n’est pas plus mal, puisque les relations individuelles restent importantes dans ces secteurs. Certes, les banques gagneraient à mieux intégrer les canaux numériques. Il faut toutefois garder en tête que l’achat de produits financiers n’a pas les mêmes conséquences que l’achat d’un article dans un commerce de détail comme Amazon. Si le produit offre une mauvaise performance, l’argent sera bel et bien perdu.

« L’accès à l’information, c’est bien, mais la possibilité d’acheter des produits et de faire des transactions [en ligne] me rend un peu nerveux, avoue Christopher P. Van Slyke, planificateur financier et fondateur de la firme de gestion de patrimoine WorthPointe. Je dirais au clients : laissez-nous faire les transactions pour vous, et y mettre plus de stratégie. »

Et vous, comment intégrez-vous les outils numériques à votre pratique ?

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