La relève des conseillers est moins féminine

Par Didier Bert | 4 mai 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La majorité des conseillers de la relève sont des hommes, ce qui pourrait renforcer la masculinisation croissante des conseillers au Québec.

Il y a dix ans, les conseillers étaient avant tout des conseillères. Les femmes représentaient 51,3 % des membres de la Chambre de la sécurité financière, indiquait le rapport annuel 2012 de l’organisme.

Dix ans plus tard, le rapport s’est inversé, et il est même appelé à renforcer la majorité masculine.

En effet, les femmes ne constituent plus que 48,2 % des membres de la CSF, selon le dernier rapport annuel portant sur l’exercice 2022.

Ce pourcentage pourrait même continuer à diminuer au cours des vingt ans à venir. En effet, la majorité des conseillers âgés de 41 à 60 ans sont des femmes, tandis que la majorité des conseillers âgés de 40 ans et moins sont des hommes.

Il existe donc une tendance de fond qui porte à augmenter à long terme la part des hommes parmi les conseillers, alors que celle-ci était déjà tournée à la hausse au cours de la dernière décennie.

Si cette tendance est générale dans l’ensemble des régions du Québec, elle porte le taux de féminisation des conseillers à ses plus bas dans les centres urbains de la province. Les régions où les conseillers sont moins souvent des femmes sont Montréal (41%), l’Outaouais (42 %), Laval (45%) et la Capitale-Nationale (46 %). À l’exception de l’Outaouais, ces réions connaissent une baisse de 2 à 5 points de pourcentage sur la dernière décennie.

Les données publiées dans le rapport annuel 2022 de la CSF montrent également une baisse de près de 10 % du nombre de conseillers âgés de moins de 30 ans sur la décennie écoulée. Alors qu’on comptait 5 534 jeunes conseillers en 2012, ils ne sont plus que 5 024 en 2022, soit une baisse de 9 %. Pourtant, la population totale des conseillers a augmenté de 6 % entretemps.

Quant à l’activité des membres, ils sont bien plus nombreux en assurance de personnes (+13 %), alors que les conseillers œuvrant en courtage en plans de bourses d’études sont deux fois moins nombreux qu’il y a dix ans (-54 %).

Enfin, les conseillers sont moins nombreux à déclarer le français comme leur langue (83,8 %), en retrait de 2,4 points comparativement au constat dressé par la CSF en 2012 (86,2 %).

Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.