La retraite plombée par la progéniture

Par La rédaction | 18 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
4 minutes de lecture

Plusieurs membres de la génération Y (18 à 34 ans) comptent aujourd’hui sur l’appui financier des boomers, selon un sondage publié mercredi par la TD.

Résultat : alors que ces derniers devraient se préparer à partir à la retraite, plusieurs d’entre eux sont plutôt obligés d’aider leurs enfants ou petits-enfants, dont beaucoup reviennent s’installer à la maison ou ont besoin d’un soutien matériel.

« À titre de parent ou de grand-parent, il est naturel de vouloir aider nos enfants et petits-enfants qui font face à des défis financiers, comme trouver un emploi à temps plein ou payer les dépenses de tous les jours. Toutefois, il est important de trouver un équilibre entre ce désir de leur venir en aide et les objectifs de la retraite », commente dans un communiqué Maryse Filion, directrice régionale principale, Planification financière, pour Gestion de patrimoine TD.

UN GRAVE MOTIF D’INQUIÉTUDE

Un boomer québécois sur quatre (24 %) déclare soutenir financièrement ses enfants ou petits-enfants adultes, tandis que 53 % disent avoir l’impression que cette situation les empêche d’économiser suffisamment pour leurs vieux jours, selon le sondage. Celui-ci révèle également que d’avoir à choisir entre offrir un soutien financier à ses proches et mettre de l’argent de côté pour la retraite représente un motif d’inquiétude important pour nombre de personnes âgées de 52 à 70 ans.

Dans ces conditions, il n’est guère surprenant de constater que près des deux tiers (64 %) d’entre elles déclarent se sentir stressées financièrement et affirment que leur appui prolongé à leurs enfants a une incidence sur leur épargne-retraite, souligne la TD.

« Bien que ce phénomène soit un événement inattendu dans la planification pour la retraite, il est important que les préretraités se rappellent qu’il n’est pas trop tard pour planifier l’avenir et atteindre leurs objectifs, assure néanmoins Maryse Filion. Beaucoup de choses peuvent être accomplies dans les 10 à 15 années précédant le départ de la vie active, et la planification est une étape essentielle pour que cette période se déroule de façon aussi harmonieuse que possible. »

LES PLUS JEUNES SONT CONSCIENTS DU PROBLÈME

Le sondage montre par ailleurs que les membres de la génération Y perçoivent parfaitement le stress financier supplémentaire que représente leur dépendance pour leurs parents ou grands-parents. Ainsi, près d’un tiers (32 %) d’entre eux affirment être conscients que cet état de précarité économique réduit leur épargne-retraite, tandis que 38 % indiquent qu’ils seraient prêts à couper dans leurs dépenses si leurs aînés éprouvaient des difficultés financières.

« Les deux générations reconnaissent qu’il ne s’agit pas d’une situation idéale, ce qui signifie que des conversations importantes doivent avoir lieu afin que tous soient sur la même longueur d’onde en ce qui a trait aux finances. S’asseoir avec une personne qui comprend les différents enjeux de la dynamique familiale est une excellente première étape pour établir des objectifs précis et élaborer un plan d’action financier répondant aux besoins de tout le monde », conclut Maryse Filion.

Le sondage a été mené en ligne par Léger du 21 octobre au 3 novembre auprès de 523 membres de la génération Y et de 365 boomers encore sur le marché du travail. Un échantillon aléatoire de la même taille donnerait lieu à une marge d’erreur de plus ou moins 4,3 %, 19 fois sur 20, et de plus ou moins 5,1 %, 19 fois sur 20, respectivement.

La rédaction vous recommande :

La rédaction