L’ABC du prêt d’urgence

Par Alizée Calza | 22 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La pandémie découlant du coronavirus a durement frappé la santé des gens, mais elle a aussi eu des répercussions sur les finances personnelles. Nombre de personnes sans coussin de sécurité se retrouvent dans une situation précaire. Certaines se tournent donc vers des proches pour obtenir de l’aide.

Par exemple, des parents font des prêts d’urgence à leur enfant, dont le revenu a décliné. Mais même dans l’urgence, ceux-ci ne sont pas à prendre à la légère…

« C’est sûr que quand on parle de prêt, même un prêt d’urgence, mon premier commentaire serait “mettez ça par écrit!”, surtout quand c’est avec des enfants ou de la famille. Souvent, on ne prend pas la peine de le faire, mais c’est très important! » assure Marie-Josée Houde, notaire à Banque Nationale Gestion Privée 1859.

Il s’agit d’une décision importante et il est essentiel de ne pas être trop émotif, surtout quand cela concerne des proches, ajoute-t-elle.

RÉFLÉCHIR AVANT DE SE LANCER

Un prêt est souvent la première option envisagée, mais avant de se lancer, il est bon de se poser quelques questions, suggère Marie-Josée Houde.

  • Est-ce la formule la plus adaptée pour le destinataire? Un prêt n’est peut-être pas la bonne solution, surtout si le destinataire peine à gérer ses finances personnelles. Peut-être que des conseils seraient plus avisés que de lui verser de l’argent sur le champ.
  • Quel montant peut allouer le prêteur sans se mettre en situation d’insécurité financière? Vouloir aider ne veut pas dire se mettre soi-même dans une situation difficile.
  • Est-ce que cela pourrait être un motif de dispute? Cette question est particulièrement opportune lorsque le créancier veut prêter à l’un de ses enfants alors qu’il en a plusieurs. Cela pourrait être complexe à expliquer aux autres. Il serait peut-être bon d’envisager de changer son testament pour tenir compte du prêt dans l’héritage et rendre la situation plus équitable.
  • Quelle est la situation de l’emprunteur? Est-on vraiment certain de revoir la couleur de l’argent prêté? Ou alors est-ce que l’on évoque un prêt pour ne pas vexer l’emprunteur alors qu’en réalité, il s’agit d’un don? Encore une fois, il est bon de préciser cela par écrit.
  • Quelles seront les conditions du remboursement? Quelle sera la durée du prêt? Envisage-t-on de calculer des intérêts?
  • Quel sera le montant du prêt? Si sa valeur est conséquente, il est peut-être bon de ne pas verser toute la somme d’un coup, mais plutôt d’envisager plusieurs versements.

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Alizée Calza Alizee Calza

Alizée Calza

Alizée Calza est rédactrice en chef adjointe pour Conseiller.ca et pour Finance et Investissement.