L’Afrique attire les investisseurs américains et européens

Par La rédaction | 7 octobre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les profits potentiels liés au développement des Bourses de plusieurs pays africains suscitent la convoitise des investisseurs occidentaux, rapporte l’Agence France-Presse.

Désireux de financer leur développement, ces pays ont en effet « trouvé une oreille attentive du côté des acteurs financiers américains et européens en quête de placements rémunérateurs ».

Appâtés par des perspectives de croissance élevée, ceux-ci semblent désormais prêts à se lancer sur ce continent encore jugé risqué par nombre d’analystes.

« Les Américains commencent à regarder, tout le monde regarde, car c’est le dernier grand territoire avec beaucoup d’opportunités de croissance rapide », résume Hubert Segain, associé du cabinet international Herbert Smith Freehills.

Afrique du Sud, Égypte et Nigeria

Un exemple révélateur du dynamisme de cette partie du monde : dans les années 1990, on n’y comptait qu’une dizaine de places boursières. Aujourd’hui, leur nombre a plus que doublé.

L’Afrique du Sud reste de loin le marché le plus développé avec environ 400 valeurs, suivie par l’Égypte (214) et le Nigeria (187), selon Hubert Segain.

En matière de capitalisation, c’est également l’Afrique du Sud qui est en tête avec quelque 378 M$, suivie par le Nigeria (80 M$) et le Maroc (56 M$).

Quelques écueils

Toutefois, les obstacles à contourner sont proportionnels aux gains potentiels à réaliser.

Pour Anthony Attia, président-directeur général d’Euronext Paris, le principal défi est d’arriver à ne plus considérer l’Afrique comme une seule entité. Ce continent « regroupe des zones géographiques très différentes avec des niveaux de stabilité politique et économique très variées », souligne-t-il.

Autre « problème majeur » : la liquidité, estime Jean-Jacques Essombè, associé du cabinet Orrick Rambaud Martel, à Paris.

« Il n’y a pas assez d’acteurs. Les fonds d’investissement actifs sont essentiellement locaux. Leur nombre est réduit et il y a très peu de fonds étrangers intervenant sur les marchés boursiers africains », explique-t-il.

Par ailleurs, les niveaux de capitalisation sont bas, de même que les volumes de transaction, « ce qui représente un frein pour les investisseurs », relève Karim Zine-Eddine, directeur des études de Paris Europlace.

Enfin, autre obstacle à surmonter : la diversité des systèmes juridiques et fiscaux, de même que l’insuffisance d’infrastructures financières.

« Pour rendre plus actif le marché boursier, un certain nombre de mécanismes [financiers] font encore défaut. […] Il faudrait aussi davantage de régulation, mais sans excès, car elle doit intégrer des aspects culturels propres aux pays concernés », conclut Jean-Jacques Essombè.

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