L’année du « risque politique » (EN FRANÇAIS)

Par Soumis par Investissements Renaissance | 20 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’année 2017 sera marquée par les changements politiques, à commencer par l’entrée en fonction aujourd’hui même du nouveau président américain Donald J. Trump. Les investisseurs feraient donc bien de prévoir plusieurs scénarios, suggère Luc de la Durantaye, directeur général, répartition de l’actif et gestion des devises à Gestion d’actifs CIBC.

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« On ne peut pas parler de 2017 sans parler du risque politique. Il a lieu aux États-Unis bien sûr, mais aussi en Europe. Les décisions prises par les nouvelles administrations vont déterminer si on doit s’attendre à de la croissance ou de l’inflation. »

En effet, précise l’expert, si les politiques favorisent l’investissement dans les infrastructures et les réductions d’impôt aux entreprises, cela favorisera la croissance que l’inflation. Mais si elles visent à restreindre le commerce extérieur et aboutissent sur de nouveaux droits de douane, alors on obtiendra plus d’inflation que de croissance.

Également, il y a les délais de mise en application : si les projets d’infrastructures sont annoncés dès 2017, il faudra attendre au moins un an de plus avant la première pelletée de terre. Voilà les signes qu’il faudra guetter dans les « cent premiers jours » de l’administration Trump, selon Luc de la Durantaye.

De l’autre côté de l’Atlantique, les choses bougent aussi.

« L’Europe va commencer l’année avec la mise en œuvre du Brexit. Cela va amener beaucoup d’incertitude et possiblement un ralentissement économique. Ensuite, il y aura l’élection présidentielle en France, qui va déboucher sur de nouvelles orientations politiques. Enfin, il y aura peut-être d’autres pays qui voudront quitter l’Union Européenne », dit Luc de la Durantaye.

Du côté de l’OPEP, la décision récente des pays membres de réduire la production n’aura pas forcément un effet immédiat. « Est-ce qu’ils seront capables d’appliquer les restrictions? Est-ce que cela aura un impact sur les prix du pétrole? », se questionne l’expert.

Du point de vue des investisseurs, dans ce contexte, la seule certitude est l’incertitude.

« On ne peut pas miser sur l’aspect cyclique des marchés. Il vaut mieux rechercher des marchés sous-évalués. Par exemple, les obligations gouvernementales sont chères avec des taux très bas, surtout en Europe et en Asie, tandis que les titres de sociétés offrent des rendements intéressants. Du côté des actions, le marché américain est déjà surévalué. Nous nous tournons davantage vers les actions des pays émergents, où les prix sont plus attrayants, avec des perspectives de croissance plus solides. »

Soumis par Investissements Renaissance