L’apaisement commence à s’apaiser (EN FRANÇAIS)

Par Soumis par Investissements Renaissance | 3 août 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les politiques d’apaisement quantitatif des grandes banques centrales (Fed, BCE, Banque du Japon) sont appelées à être retirées en raison de l’expansion économique continue. Mais cela se fera très graduellement et très lentement, selon Luc de la Durantaye, directeur gestionnaire, répartition de l’actif et gestion des devises à Gestion d’actifs CIBC.

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« Les perspectives de croissance mondiale demeurent positives, et l’expansion continue d’enlever de la capacité excédentaire dans l’économie. Cela crée un dilemne pour les banques centrales, qui sont forcées de revoir leurs politiques monétaires d’accommodation, et devront retirer graduellement le stimulus qu’ils ont injecté dans l’économie depuis les huit dernières années », dit Luc de la Durantaye.

Le hic, selon l’expert, c’est que ces politiques n’ont jamais été mises en pratique par le passé, et les banques centrales ont donc peu d’expérience concernant les effets d’un tel retrait. Elles devront donc choisir prudemment l’ampleur et le rythme de leur stratégie. Si la continuité de l’expansion économique est une chose positive, des risques demeurent quant à la renormalisation des politiques monétaires, explique-t-il.

« Il faut présumer qu’à mesure que ces politiques sont retranchées, leur effet s’inversera. La première catérogie d’actifs touchée sera les obligations gouvernementales, qui ont été très soutenues par les programmes d’achat des banques centrales. En revanche, les actions seront moins influencées. Si la renormalisation se fait graduellement, on peut s’attendre à ce que les marchés boursiers continuent de surperformer par rapport aux obligations gouvernementales », dit Luc de la Durantaye.

L’expert est particulièrement optimiste en ce qui concerne l’Europe, où la croissance est positive et la croissance du crédit commence à s’accélérer.

« Même si l’inflation reste très basse, la Banque Centrale Européenne a une marge de manœuvre pour retirer sa politique d’apaisement quantitatif, mais de façon très graduelle. Elle a déclaré récemment vouloir accompagner la croissance en Europe, ce que nous interprétons comme une volonté de se montrer moins accommodante, mais de façon très prudente et très lente », dit M. de la Durantaye.

« Du point de vue politique, les partis qui ont gagné des élections importantes en Europe sont pro-européens, et veulent améliorer le fonctionnement de la zone Euro. On a vu cela en France, et on devrait le voir en Allemagne, où la chancelière Angela Merkel [est donnée favorite pour les élections fédérales du 24 septembre]. La France et l’Allemagne devraient donner un nouvel élan à la zone Euro avec des réformes positives. Donc tant du point de vue économique que politique, les étoiles semblent s’aligner assez bien en Europe. »

Soumis par Investissements Renaissance