L’argent, première source de stress des Québécois

Par La rédaction | 20 novembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les problèmes financiers représentent, et de loin, la première source de stress dans la vie des Québécois, selon un sondage publié hier par l’Institut québécois de planification financière (IQPF).

Cette enquête d’opinion révèle ainsi que l’argent et les finances personnelles (31 %) constituent le principal motif d’inquiétude au sein de la population, loin devant le travail (21 %), la santé (10 %) et la famille (9 %).

Quand on leur a demandé si la gestion de leurs finances avait déjà occasionné des situations malencontreuses, les répondants ont identifié le sentiment d’anxiété (42 %), suivi des querelles de couple (29 %), des accès d’insomnie (26 %) et des cachotteries faites à un proche (14 %). Au total, seuls 38 % des sondés affirment ne pas avoir vécu l’une ou l’autre de ces situations au cours de leur vie.

MANQUE DE CONNAISSANCES POUR PLANIFIER

Le sondage se penche également sur le degré d’aisance des Québécois à discuter de leur situation financière. Un tiers d’entre eux (33 %) se disent « très mal à l’aise » ou « plutôt mal à l’aise » d’en parler avec leurs proches, alors que 20 % se disent au contraire « très à l’aise » de le faire. Face à un professionnel de la planification financière, en revanche, le degré de confiance monte, puisque 34 % des sondés se disent « très à l’aise » d’aborder la question de leurs finances personnelles.

Par ailleurs, près des deux tiers des répondants (63 %) estiment ne pas disposer de toutes les connaissances nécessaires pour planifier adéquatement leur avenir financier et plus d’un sur deux (53 %) reconnaissent avoir besoin d’aide en la matière. En outre, une large majorité (78 %) affirment néanmoins se sentir « assez » (51 %), voire « très » (27 %) en contrôle de leur situation financière.

« Les Québécois nous semblent assez réalistes et pragmatiques quant à leur relation avec l’agent et les finances personnelles. Même si une majorité de répondants se disent en contrôle, plusieurs considèrent qu’ils pourraient avoir besoin d’aide et de conseils. Selon nous, loin d’être en opposition, ces deux notions sont complémentaires. En effet, nul besoin d’être dans une situation financière précaire ou à risque pour consulter. Tout le monde gagne à bénéficier des conseils d’un professionnel reconnu », commente Jocelyne Houle-LeSarge, présidente-directrice générale de l’IQPF.

Le sondage a été réalisé en ligne par SOM du 19 au 24 octobre auprès d’un échantillon de 1 021 Québécois âgés de 18 ans ou plus. Sa marge d’erreur est de 3,8 %.

À propos de la Semaine de la planification financière

Pour une 9e année, l’IQPF et le Financial Planning Standards Council organisent la Semaine de la planification financière, qui se déroule à travers le pays jusqu’au 25 novembre, pendant le Mois de la littératie financière.

Nouveauté cette année, l’IQPF mise sur une capsule interactive mettant en vedette Marie, un « guide » qui invite le public à compléter un parcours web dévoilant les émotions ressenties face à la planification financière, en plus de proposer des outils pour aller plus loin, dont le recours à un professionnel diplômé de l’IQPF pour augmenter le sentiment de contrôle en matière de finances.

Finances personnelles : que veulent les Québécois?

Selon les résultats d’un sondage effectué plus tôt cette année par RBC, les principaux objectifs financiers des consommateurs québécois sont les suivants :

  • épargner pour la retraite : 48 % (par rapport à 52 % à l’échelle nationale);
  • épargner en prévision de temps difficiles : 48 % (49 %);
  • réduire ou rembourser les dettes : 42 % (même proportion qu’ailleurs au pays).

L’enquête d’opinion de RBC a également demandé aux Québécois ce qu’ils pensent de la planification financière :

  • 85 % d’entre eux se demandent s’ils devraient épargner pour le court ou pour le long terme (comparativement à 76 % sur le plan national);
  • 50 % ont peu ou pas du tout réfléchi aux façons de se préparer financièrement aux imprévus (52 %);
  • 57 % ne disposent pas d’un plan financier (56 %);
  • 45 % se demandent si leur épargne-retraite sera suffisante (46 %);
  • 28 % n’ont pas commencé à épargner pour la retraite (29 %).

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