L’argent, principale source de stress des Canadiens

Les deux tiers des Canadiens affirment que la crainte de manquer d’argent est une source constante de stress dans leur vie, révèle un sondage publié hier par Quickcheck Canada.

Et ce pourcentage est encore plus élevé chez ceux qui doivent avoir recours à un prêt sur salaire pour parvenir à boucler leurs fins de mois (83 %), selon la firme ontarienne spécialisée dans la fourniture de technologies de l’information à l’industrie des prêts sur salaire. Quelque 61 % d’entre eux avouent même que cette question constitue leur plus grande préoccupation.

Au total, 65 % des participants québécois à l’enquête d’opinion indiquent que l’argent est l’un de leurs principaux motifs d’inquiétude (66 % au niveau national), tandis que 44 % d’entre eux déclarent qu’il s’agit de leur plus importante source de stress.

LE PROBLÈME DES PRÊTS SIMULTANÉS

L’enquête relève que plus d’un Canadien sur 10 (14 %) a déjà fait une demande de prêt sur salaire et que « plusieurs d’entre eux ont connu de graves difficultés financières en obtenant plusieurs prêts de différents prêteurs ».

« Bon nombre de personnes à faible revenu ne sont pas en mesure d’emprunter des institutions financières traditionnelles, et elles doivent demander un prêt sur salaire pour joindre les deux bouts. Malheureusement, beaucoup d’entre elles doivent effectuer plusieurs prêts auprès de différents prêteurs et elles finissent par se retrouver dans une situation financière difficile », commente dans un communiqué Sedef Karansu, chef de la direction de Quickcheck Canada.

« LA LOI EST RAREMENT APPLIQUÉE »

« La législation actuelle, qui empêche les consommateurs de demander des prêts simultanés, est rarement appliquée et aucun mécanisme ne permet aux prêteurs de savoir si leurs clients ont contracté des prêts ailleurs », déplore Mark Silverthorn, un expert en dettes des consommateurs.

Pour tenter de mettre fin à cette pratique, la firme indique avoir conçu « un logiciel de vérification des prêts sur salaire simultanés ».

Le sondage a été réalisé en ligne par Léger auprès de plus de 1 500 Canadiens entre le 12 et le 15 septembre. Un échantillon probabiliste de la même taille donnerait une marge d’erreur de +/-2,5 %, 19 fois sur 20. Le panel en ligne de Léger compte environ 475 000 membres à l’échelle nationale.

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