Laurentienne : cinq hauts dirigeants se partagent 8,4 M$

Par La rédaction | 8 février 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les cinq plus hauts dirigeants de la Banque Laurentienne ont perçu une rémunération totale de 8,4 millions de dollars pour l’exercice 2016, rapportait hier La Presse.

Pour définir ce montant, le quotidien s’est basé sur les informations figurant dans la circulaire que la direction envoie depuis quelques jours à ses actionnaires en vue de préparer la prochaine assemblée annuelle de l’établissement.

Hors indemnités et autres avantages sociaux, la « rémunération directe » de ces cinq dirigeants en salaire et primes diverses s’est élevée à 8,09 M$ en 2015. Pour l’exercice 2016, ce montant s’avère inférieur de 6 %, s’établissant à 7,58 M$.

UN NOMBRE RECORD DE MÉCONTENTS

Pour sa première année complète en poste, le président François Desjardins a pour sa part touché 2,99 M$, soit un peu moins que son prédécesseur Réjean Robitaille, qui a reçu 3,3 M$ en 2015, sans compter 6,4 M$ en indemnités de départ spéciales (soit un total de 9,7 M$) versées à la fin de son dernier mandat à la présidence.

Cette rémunération avait suscité nombre de critiques durant l’assemblée des actionnaires d’avril 2016, souligne La Presse, qui rappelle que la Laurentienne s’était alors retrouvée « avec le plus haut taux de votes d’opposition de ses actionnaires envers la rémunération des dirigeants parmi les sept plus grandes banques canadiennes », soit 8,7 %, comparativement à une moyenne de 6,17 % chez les autres institutions financières.

Cette année, le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) a d’ailleurs bien l’intention de remettre cette question sur le tapis au cours de la prochaine assemblée, qui se tiendra le 1er mars à Toronto, « fait inusité pour une banque québécoise », note La Presse.

REVOIR LA POLITIQUE DE RÉMUNÉRATION

Le MÉDAC présentera ainsi une « proposition d’actionnaires » qui sera soumise au vote, dans laquelle il demandera au conseil d’administration de la banque de « divulguer les correctifs apportés à sa politique de rémunération » en suivi des votes d’opposition des assemblées précédentes, rapporte le journal.

Dans la circulaire de direction, la présidente du conseil, Isabelle Courville, ex-cadre à Hydro-Québec et Bell Canada, appelle cependant les actionnaires à rejeter la proposition du Mouvement, assurant que le groupe s’est déjà « engagé à ajuster ses pratiques de rémunération » pour répondre à ces préoccupations.

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