Le gouvernement sommé de protéger les régimes de retraite

Par La rédaction | 26 février 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Photo : sorbetto / istockphoto

Les trois partis d’opposition se sont joints à des associations de retraités pour présenter une pétition à l’Assemblée nationale visant une protection gouvernementale des régimes de retraite, rapporte Radio-Canada.

Cet effort a été initié par les retraités des journaux de Groupe Capitales Médias, qui ont vu leurs fonds de pension réduits du tiers en raison de la restructuration de l’entreprise. Ils demandent au gouvernement Legault de revoir la législation sur l’administration des régimes de retraite des Québécois, afin de limiter de telles conséquences en cas de faillite des entreprises.

Sylvain Gaudeault, député de Jonquière, juge inacceptable que des retraités qui ont travaillé toute leur vie doivent assumer d’importantes pertes lorsqu’une entreprise fait faillite.

« Ça veut dire des personnes qui vont vivre 30 ans à [devoir] consommer avec 30 % de moins de leur régime de retraite par rapport à ce qui était prévu. C’est inacceptable. C’est une injustice. C’est de l’inégalité sociale », a-t-il dénoncé en conférence de presse, après la déposition de la pétition jeudi.

Le ministre des Finances, Éric Girard, a rejeté la possibilité d’instaurer un régime d’assurance pension au Québec, comme il existe en Ontario.

« Le ministre a choisi de défendre la compétitivité des entreprises au lieu de défendre le pouvoir d’achat et la qualité de vie des retraités », a regretté le député de Jonquière.

L’EXEMPLE ONTARIEN

La loi ontarienne prévoit un fonds de garantie des prestations de retraite (FGPR), qui assure la protection des participants et des bénéficiaires ontariens des régimes de retraite à prestations déterminées privés à employeur unique en cas d’insolvabilité des responsables des régimes.

Cette protection aurait aidé les retraités affectés par la faillite de Groupe Capitales médias, rapporte Le Soleil, qui précise que la particularité de ce modèle est que le cotisant est dédommagé s’il ne reçoit pas ce qui lui a été promis, parce que les cotisants sont aussi ceux qui administrent le régime.

Il faudrait alors que le gouvernement québécois arrive à une solution pour protéger les cotisants vulnérables, en commençant par revoir le système d’administration de ces régimes de retraite.

La rédaction