Le huard prend l’avantage (EN FRANÇAIS)

Par Luc de la Durantaye | 1 février 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Billets de cents dollars sur fond jaune.
Photo : TARIK KIZILKAYA / iStock

Tandis que le dollar américain perd du terrain, le canadien profitera aux investisseurs cette année, croit Luc de la Durantaye, chef des placements à Gestion d’actifs CIBC.

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L’expert voit trois défis pour le dollar américain. D’abord, il est déjà sur-évalué et cela le pousse à la baisse. Ensuite, les baisses de taux décidées au début de la pandémie ont fait perdre à l’économie américaine l’avantage d’avoir un taux d’intérêt supérieur à d’autres pays. Enfin, le compte courant du pays est très négatif, ce qui tire encore la devise à la baisse.

« Tous ces éléments devraient rester en place en 2021, ce qui nous amène à un scénario relativement négatif pour le dollar américain », dit Luc de la Durantaye.

« Quand on regarde à l’opposé quelles devises pourraient ajouter du rendement aux portefeuilles des investisseurs canadiens, pas besoin d’aller très loin : le dollar canadien pourrait bien faire par rapport à l’américain. On sait qu’il est sous-évalué et dans notre scénario économique, nous voyons les prix des matières premières rester élevés, ce qui aide le compte courant de l’économie canadienne et les termes de change du huard », explique l’expert.

Ailleurs dans le monde, d’autres devises peuvent apporter un rendement supplémentaire.

« Plusieurs devises des pays émergents d’Asie et d’Amérique latine sont sous-évaluées face aux monnaies canadienne et américaine, et elles offrent un taux d’intérêt plus élevé que le dollar canadien, ce qui peut aider les investisseurs d’ici à obtenir un meilleur rendement. D’autres sont spécifiquement liées aux prix du pétrole, comme la couronne norvégienne et le rouble russe, qui sont quand même sous-évalués avec des éléments fondamentaux assez solides », analyse Luc de la Durantaye.

Et vu les taux d’intérêt faméliques chez nous, les suppléments de rendement à l’étranger peuvent être très tentants, conclut-il.

« Dans un contexte où les rendements anticipés à moyen terme sont de 1 à 1,5 %, aller chercher 1, 2, ou 3 % de plus avec les bonnes devises peut faire une différence dans le portefeuille d’un investisseur canadien. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Luc de la Durantaye

Luc de la Durantaye, Gestion d’actifs CIBC inc. Entré au service de Gestion d’actifs CIBC inc. en décembre 2002, Luc de la Durantaye est chef de l’équipe Répartition globale de l’actif œuvrant à l’intérieur de la plateforme Gestion de placements de la société.