Le monde est votre terrain de jeu

19 mars 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Homme d'affaires en planche à roulette.
Photo : langstrup / 123RF

Il n’y a plus de régions ni de secteurs d’activité qui offrent plus de valeur que d’autres, croit Allison Fisch, associée et gestionnaire de portefeuille pour Pzena Investment Management, à New York.

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« En tant que purs investisseurs de type valeur, nous suivons les occasions partout où elles se trouvent. Or, dans l’environnement actuel, elles sont vraiment très répandues. Ce n’est pas comme si toutes les bonnes occasions étaient concentrées dans un ou deux pays », dit Allison Fisch.

« Les craintes variées des investisseurs, l’incertitude concernant certains modèles d’affaires, et les promesses des technologies perturbatrices sont parmi les causes qui ont étendu les opportunités jusqu’à des régions du monde où nous n’avions jamais investi jusqu’à présent », poursuit l’experte.

Et la diversification n’est pas seulement régionale mais aussi sectorielle, selon elle.

« Il y a juste trois ans, début 2016, nous étions concentrés dans des secteurs hautement cycliques comme les matières premières. Désormais, nous trouvons des occasions dans beaucoup de secteurs et dans des régions différentes. C’est très stimulant pour notre équipe de recherche! »

Mais puisqu’il faut quand même faire des choix, Allison Fisch s’attarde sur certaines régions où sa firme a réalisé des placements.

« La plus grande portion de notre portefeuille est dans les pays émergents d’Asie, surtout la Chine et la Corée. Nous sommes surpondérés dans cette dernière en comparaison avec la plupart des indices, de même que dans les pays européens émergents. En revanche, nous sommes sous-pondérés en Amérique latine », dit Mme Fisch.

Le cas du Brésil illustre bien l’attitude que doit avoit un investisseur de type valeur, selon elle.

« Beaucoup de clients nous questionnent, car il y a beaucoup d’engouement lié au nouveau régime politique brésilien et à ses promesses de privatisation et de réformes de la retraite. Mais cela a poussé certains titres à performer si bien qu’ils sont devenus trop chers à notre avis, et nous avons sous-pondéré notre exposition en conséquence. En tant qu’investisseurs de type valeur, nous devons nous en tenir à notre discipline, et parfois l’engouement autour d’un secteur ou d’un pays peut faire évoluer la valeur des titres plus vite que leurs éléments fondamentaux sous-jacents. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.