Le procès de David Baazov débutera en novembre

Par La rédaction | 1 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le procès de David Baazov pour délit d’initié commencera à l’automne prochain, annonce La Presse.

Le fondateur et ex-PDG d’Amaya et ses deux co-accusés, Benjamin Ahdoot et Yoel Altman, se retrouveront ainsi devant la Cour du Québec à compter du 20 novembre, et ce, pour plusieurs mois, puisque le procès devrait durer jusqu’en mars 2018.

C’est ce qui a été décidé au terme d’une audience tenue mardi au palais de justice de Montréal, rapporte le quotidien.

PLUIE DE CHEFS D’ACCUSATION

Selon l’enquête menée durant plusieurs mois par l’Autorité, les intimés auraient notamment utilisé, entre décembre 2013 et juin 2014, de l’information privilégiée reliée aux titres d’Amaya pour effectuer plusieurs transactions.

Au printemps dernier, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a déposé 23 chefs d’accusation pour délit d’initiés contre David Baazov, Benjamin Ahdoot et Yoel Altman. Ce dernier est un homme d’affaires proche de l’ex-dirigeant d’Amaya. Trois sociétés liées à Altman ont également fait l’objet d’accusations : Diocles Capital, Sababa Consulting et la compagnie à numéro 2374879 Ontario.

David Baazov fait face à cinq chefs d’accusation. Il aurait aidé à échanger des titres en possession d’une information privilégiée, influencé ou tenté d’influencer le cours du titre d’Amaya et communiqué une information privilégiée. Quant à Benjamin Ahdoot et à Yoel Altman, ils font respectivement face à quatre et six chefs d’accusation, notamment pour avoir effectué des transactions en ayant connaissance d’une information privilégiée et pour avoir influencé ou tenté d’influencer le cours du titre de la compagnie.

« HAUT NIVEAU DE SOPHISTICATION »

En septembre dernier, La Presse avait révélé que David Baazov aurait également reçu des ristournes de la part d’investisseurs en échange d’informations privilégiées. Se basant sur un document interne de l’AMF, le quotidien montréalais rapportait alors que « plusieurs ententes seraient intervenues entre les intimés afin de prévoir le paiement de ristournes aux tuyauteurs, et elles auraient été négociées avant la commission des infractions ».

Au fil du temps, ces ristournes auraient pris plusieurs formes, par exemple « de l’argent comptant, des chèques ou encore des objets de luxe », dont une montre Rolex, ajoutait La Presse. Selon les enquêteurs de l’Autorité, il s’agissait là d’un stratagème d’un « haut niveau d’organisation et de sophistication ».

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