Le S&P 500 bondira de 14 % d’ici la fin de l’année

Par Ronald McKenzie | 7 octobre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les actions américaines sont sur le point de connaître leur meilleure performance de fin d’année depuis 1998. En effet, l’indice phare S&P 500 pourrait bondir de 14 % au cours du 4e trimestre, estiment une douzaine de stratèges financiers sondés par l’agence Bloomberg.

Selon ces experts, les actions américaines reprendront du poil de la bête une fois que les investisseurs auront l’assurance que les leaders politiques européens trouveront une solution au problème des dettes souveraines dans le Vieux Continent.

« Les scénarios catastrophes ne se concrétiseront pas. C’est compliqué en Europe, car 17 pays doivent coordonner leurs efforts. Mais ça ne veut pas dire qu’ils n’y parviendront pas », a commenté Jonathan Golub, de la maison UBS.

Pour sa part, Barry Knap, de la firme Barclays, prévoit que la croissance économique mondiale redémarrera au cours du 4e trimestre. Aux États-Unis, dit-il, la Réserve fédérale saura mettre en place des programmes incitatifs qui stimuleront les entreprises. D’ailleurs, celles-ci sont en bien meilleure posture qu’on est porté à le croire, ajoute-t-il. Actuellement à 1157 points, il calcule que le S&P 500 terminera l’année à 1325 points. « Si nous étions isolés, le marché serait beaucoup plus élevé qu’il ne l’est présentement », a déclaré Barry Knap à Bloomberg.

Dans une récente communication, Brian Belski, de la maison Oppenheimer & Co., a souligné que les éléments fondamentaux actuels traduisaient une bonne santé financière des sociétés américaines. Toutefois, il note que les investisseurs se montrent trop timorés et que leurs portefeuilles « ne sont pas positionnés pour profiter des bénéfices positifs qui seront annoncés pour le 3e trimestre ».

Interrogés sur la bonne humeur que manifestent ces stratèges, des gestionnaires ont préféré faire preuve de prudence.

« Ils devraient être moins optimistes quant au règlement des problèmes en Europe », a commenté Eric Teal, de la firme First Citizen Bancshares. « L’environnement macro-économique est encore instable, et il le demeurera encore pendant un certain temps », a ajouté David Kostin, de la banque Goldman Sachs.

Curieuse, l’agence Bloomberg a vérifié ce qui s’est produit la dernière fois qu’un panel de stratèges démontrait un si haut degré d’optimisme pour le 4e trimestre d’une année. C’était en octobre 2008. Le groupe d’experts anticipait alors un gain de 27 % du S&P 500. Or, au lieu de grimper, l’indice a fondu de 18 %!

Ronald McKenzie