Le stress financier des nouveaux diplômés

Par La rédaction | 15 mai 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Près de 40 % des diplômés postsecondaires qui débarquent sur le marché du travail québécois ou occupent leur premier emploi se sentent angoissés, voire dépassés par leur nouvelle réalité économique, selon un sondage publié lundi par la TD.

Celui-ci révèle que les deux principales pressions financières auxquelles ces nouveaux travailleurs sont soumis sont le désir d’acquérir leur indépendance (48 %) et celui d’épargner pour quitter le cocon familial et vivre seuls (26 %). Ils subissent en outre parfois la pression de leurs parents (19 %), qui s’attendent à ce qu’ils subviennent eux-mêmes à leurs besoins immédiatement.

La moitié des répondants (50 %) indiquent en outre éprouver « souvent » un sentiment de culpabilité quand ils dépensent une partie de leur paie pour s’offrir des choses dont ils ont envie plutôt que d’utiliser cet argent pour d’autres obligations financières telles que le remboursement de leurs dettes.

SALAIRE MOINS ÉLEVÉ QUE PRÉVU

« L’obtention d’un diplôme est un moment excitant, mais cela peut s’accompagner d’attentes financières élevées qui ne correspondent pas toujours à la réalité. Un marché du travail compétitif, un revenu pas aussi élevé qu’on l’aurait voulu et des dépenses plus élevées que prévu ne sont que quelques-unes des réalités avec lesquelles doivent composer les nouveaux détenteurs d’un diplôme postsecondaire, ce qui en amène plusieurs à adopter une attitude négative », commente la TD dans un communiqué.

Plus d’un tiers des nouveaux diplômés (36 %) ont dû attendre jusqu’à un an avant de trouver un emploi. Une fois sur le marché du travail, 39 % affirment gagner un salaire moins élevé qu’ils ne l’espéraient, tandis que plusieurs font face à des dépenses imprévues, comme la nécessité de s’acheter des vêtements pour le travail (27 %), de se loger (26 %) et de payer le transport (23 %).

Résultat, près de quatre nouveaux diplômés québécois sur 10 (38 %) indiquent se sentir angoissés ou dépassés de devoir gérer leurs dépenses seuls, souligne la TD.

« SE FIXER DES OBJECTIFS RÉALISTES »

« Les diplômés d’aujourd’hui sont ambitieux et motivés, mais les réalités du marché du travail peuvent créer un sentiment de pression financière et de culpabilité lorsqu’ils sont incapables de se payer les choses dont ils ont envie. Se fixer des objectifs réalistes et gérables et demander conseil à une personne-ressource de confiance, comme un spécialiste des finances, est la clé pour composer avec de nouvelles réalités financières et partir du bon pied », conclut Émile Khayat, directeur de succursale de la TD.

Le sondage a été réalisé par Environics Research entre le 9 et le 16 février auprès de 6 020 Canadiens âgés de 18 ans ou plus. Ses résultats s’appuient sur les réponses de 4 135 diplômés d’études postsecondaires ayant trouvé un emploi à la fin de leurs études, dont 704 sont considérés comme des diplômés récents (promotions 2012 à 2016). Au Québec, 897 diplômés d’études postsecondaires ayant trouvé un emploi après leur graduation ont été sondés (22 %). De ce nombre, 141 sont des diplômés récents.

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