L’économie canadienne souffre encore de la crise de 2008

La crise financière de 2008-2009 et la récession qui s’en est suivie continuent de pénaliser lourdement l’économie canadienne. Celle-ci devra son salut au développement des services, affirme le gouverneur de la Banque du Canada.

Dans un discours prononcé lundi à Toronto devant les membres de l’Institut C.D. Howe, Stephen Poloz précise que la perte de capacité exportatrice dans les années qui ont précédé et qui ont suivi la crise, jumelée à la chute brutale des prix du pétrole et d’autres matières premières en 2014, ont entraîné un « manque à gagner de 80 à 90 milliards de dollars » pour l’économie au pays, rapporte La Presse Canadienne.

« Il est naturel de se demander ce qui remplacera les pertes économiques attribuables à ces deux chocs », déclare-t-il. Affirmant qu’il y aurait toujours une demande pour les ressources naturelles canadiennes, il répond que la clé de la croissance se trouve aujourd’hui du côté du secteur des services.

VERS UN RETOUR DE LA CROISSANCE

Le gouverneur ajoute que la majeure partie de la croissance de l’emploi depuis la fin de 2014 a été enregistrée dans les entreprises de services, qui offrent des salaires supérieurs à la moyenne, contribuant ainsi plus que tout autre branche d’activité au revenu national.

« Il ne vous surprendra probablement pas d’apprendre que le salaire moyen dans l’assurance et les finances est supérieur à celui dans le secteur manufacturier. Mais il en est de même du salaire moyen dans les industries du transport et de l’entreposage, fait-il valoir. Combinées, ces deux industries emploient plus de Canadiens et offrent un plus grand rendement que tous les fabricants du Canada. »

Plus de 80 % des travailleurs canadiens sont employés dans ce domaine, tandis que moins de 20 % travaillent dans la production de biens, indique-t-il également, précisant que pour chaque emploi perdu dans le secteur des biens depuis 2001, environ 30 avaient été créés dans celui des services.

« Je suis convaincu que la croissance continue du secteur des services montre la voie d’une reprise économique complète et le retour d’une croissance soutenue », conclut-il.

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